Hausse des taux à la Fed

Par La Presse Canadienne | 3 novembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La Réserve fédérale a relevé mercredi son taux d’intérêt directeur de trois quarts de point de pourcentage pour la quatrième fois consécutive, mais a laissé entendre qu’elle pourrait bientôt réduire l’ampleur de ses hausses.

La décision de la Fed a relevé son taux directeur à court terme dans une fourchette de 3,75 % à 4 %, son plus haut niveau en 15 ans. Il s’agissait de la sixième hausse des taux de la banque centrale américaine cette année, une tendance qui a rendu les prêts hypothécaires ainsi que les autres prêts à la consommation et aux entreprises de plus en plus chers et accru le risque de récession.

La persistance de prix et de coûts d’emprunt plus élevés a sapé la capacité des démocrates à faire campagne sur la santé robuste du marché du travail, alors qu’ils tentent de garder le contrôle du Congrès. Les candidats républicains ont martelé les démocrates sur l’impact punitif de l’inflation à l’approche des élections de mi-mandat qui se termineront mardi.

La déclaration de la Fed mercredi a été publiée après sa dernière réunion politique. De nombreux économistes s’attendent à ce que le président Jerome Powell signale lors d’une conférence de presse que la prochaine hausse de taux de la Fed attendue en décembre pourrait n’être que d’un demi-point de pourcentage au lieu des trois quarts de point de pourcentage.

En règle générale, la Fed augmente ses taux par tranches d’un quart de point de pourcentage. Cependant, après avoir fait une erreur de calcul en minimisant l’inflation l’année dernière, Jerome Powell a conduit la Fed à relever les taux de manière agressive pour tenter de ralentir les emprunts et les dépenses et ainsi atténuer les pressions sur les prix.

La dernière hausse des taux de mercredi a coïncidé avec des craintes croissantes que la Fed pourrait resserrer le crédit au point de faire dérailler l’économie. Le gouvernement a signalé que l’économie a progressé au dernier trimestre et que les employeurs embauchent toujours à un rythme soutenu. Néanmoins, le marché du logement s’est effondré et les consommateurs augmentent à peine leurs dépenses.