Inflation ou pas, l’espoir d’accéder à la propriété reste vivant au Québec

Par La rédaction | 3 mai 2024 | Dernière mise à jour le 2 mai 2024
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un jeune couple marié heureux emménage dans un nouvel appartement
JenkoAtaman / AdobeStock

Malgré une inflation tenace, les Québécois montrent un optimisme renouvelé face à l’accession à la propriété, révèle le 30e sondage annuel sur l’accession à la propriété RBC. L’étude démontre que 64 % des résidents de la province caressent le rêve d’être propriétaires, un désir qui semble résister aux turbulences économiques.

La confiance dans l’investissement immobilier progresse également. Un Québécois sur deux considère l’achat d’une maison ou d’une copropriété comme un bon investissement, en augmentation par rapport aux 40 % de l’année précédente.

Cette confiance s’est traduite par une hausse de la propension à l’achat, alors que 27 % des répondants envisagent l’acquisition d’une propriété dans les deux prochaines années, contre 19 % en 2023.

Le tableau est toutefois nuancé puisque l’inflation impacte les capacités d’épargne des Québécois en vue de l’achat d’une maison. Parmi ceux qui souhaitent devenir propriétaires au cours des deux prochaines années, 27 % admettent ne pas mettre de côté d’argent chaque mois pour cet objectif, contre seulement 5 % en 2023. Pour les acheteurs potentiels, la somme moyenne allouée à l’épargne s’élève à 1 342 $ par mois.

Malgré ces défis financiers, 41 % des acheteurs potentiels au Québec ont bon espoir de pouvoir accumuler suffisamment pour la mise de fonds nécessaire à l’acquisition d’un bien immobilier dans les quatre ans. Ils estiment avoir besoin d’accumuler en moyenne 34 377 $ supplémentaires pour une mise de fonds adéquate, comparativement à 103 240 $ pour les futurs acheteurs du reste du Canada.

DES STRATÉGIES POUR COMBLER L’ÉCART

Giovanna Francavilla, vice-présidente régionale pour le Québec chez RBC, souligne que les obstacles financiers pourraient pousser certains acheteurs à explorer différentes stratégies pour combler l’écart entre leur capacité d’épargne et les fonds requis pour un achat immobilier.

Près de la moitié des Québécois (47 %) pensent avoir besoin d’un revenu supplémentaire ou d’un deuxième emploi pour accéder à la propriété. Un soutien financier familial est jugé nécessaire par 51 % des sondés, et 28 % pensent qu’un héritage pourrait être leur seule chance d’acheter une maison.

Ce soutien familial est toutefois loin d’être assuré puisque 26 % des répondants n’offriraient pas d’aide financière à un membre de leur famille immédiate pour l’achat d’un bien immobilier. Dans une forte proportion (49 %), ils s’attendraient à être remboursés s’ils fournissaient cette aide. Ils seraient plus prêts (51 %) à leur offrir de cohabiter avec eux qu’à leur donner un montant d’argent.

OPTIMISME CHEZ LES CANADIENS

À l’échelle nationale, les acheteurs potentiels affichent aussi une confiance envers leurs chances d’accéder à la propriété, un bon investissement selon une majorité des sondés (60 %). Un chiffre à la hausse par rapport à 53 % en 2023.

Un peu plus du quart (29 %) des Canadiens prévoit de franchir le pas dans les deux prochaines années, contre 22 % en 2023.

Encore là, l’inflation laisse son empreinte sur les économies des ménages, alors que 50 % des participants indiquent qu’ils épargnent moins pour l’achat d’une maison. De plus, une majorité (57 %) estime qu’une source de revenus additionnelle ou un second emploi serait nécessaire pour pouvoir se permettre l’achat d’un logis. Cette inquiétude s’amplifie face aux frais annexes à la propriété, qui suscite de l’angoisse chez 58 % des sondés.

Parmi les nouveaux arrivants au Canada, une forte majorité (73 %) rêve de devenir propriétaire, et une proportion importante (65 %) envisage de le devenir dans les deux prochaines années, ce qui surpasse largement la moyenne nationale de 29 %.

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La rédaction