La santé financière du quart des Canadiens se dégrade

Par La rédaction | 24 août 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Après deux ans de pandémie et d’insécurité économique, de nombreux Canadiens se retrouvent dans une situation financière plus précaire, révèle le sondage Prospérité ou survie de Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada).

De fait, 27 % des répondants jugent leur santé financière moins bonne qu’il y a un an.

Seulement une sur trois (34 %) s’attend à ce que sa situation financière s’améliore d’ici un an

LA PRÉCARITÉ FINANCIÈRE SOURCE DE STRESS

En 2021, près d’une personne sur deux (45 %) a emprunté de l’argent pour couvrir des dépenses courantes. Elles se sont tournées vers une banque (22 %) ou ont demandé l’aide de la famille (18 %).

Parmi celles qui se sont endettées depuis le début de la pandémie, plus de la moitié (61 %) n’ont pas encore remboursé leur prêt.

Face à leur endettement, de nombreux Canadiens (68 %) se disent préoccupés. Une personne sur quatre a reporté un solde impayé sur une carte de crédit dans la dernière année et il y en a presque autant (23 %) qui comptent faire de même le mois prochain.

Ils s’inquiètent également de ne pouvoir se libérer leur prêt hypothécaire avant 65 ans.

Une autre source de stress, c’est leur faible capacité d’épargne. Environ le tiers des répondants n’arrive tout simplement pas à mettre de l’argent de côté ou à constituer un fonds d’urgence. Une personne sur deux ne pourrait réunir 2 500 $ en cas d’imprévu et environ une sur quatre (26 %) ne pourrait même pas obtenir 500 $ sans devoir emprunter de l’argent ou vendre un bien.

« L’endettement est source d’anxiété et ressemble parfois à un tunnel sans fin, mais il existe des solutions pour s’en sortir », rappelle Doretta Thompson, chef du développement de la littératie financière à CPA Canada, qui offre notamment des ateliers de littératie financière gratuits. Divers organismes sans but lucratif peuvent aussi aider à trouver ou retrouver une santé financière.

BONS ÉLÉVES VRAIMENT ?

Le sondage a révélé un paradoxe : même si bon nombre de Canadiens tirent le diable par la queue, ils se disent bons élèves en matière de gestion de leurs finances. Ils jugent posséder les connaissances et les compétences nécessaires pour faire de bons choix en matière d’épargne, de gestion des dettes, de placement et de budget.

Parmi les répondants, 16 % se sont attribué la note de A, 31 % un B et un autre 31 % un C. Seulement 8 % s’estiment en situation d’échec (note « F »).

« On observe un décalage entre les comportements financiers des gens et leur confiance en leurs compétences et connaissances financières, analyse Doretta Thompson. La plupart jugent en savoir assez pour prendre des décisions judicieuses en matière de finances personnelles, alors que certains indicateurs clés de l’endettement et de l’épargne pointent dans la direction opposée. »