La volatilité économique impacte les Canadiens

L’économie canadienne est en proie à la volatilité et l’incertitude en raison de l’inflation galopante, d’un coût de la vie record et de la hausse des taux d’intérêt impact grandement les Canadiens, révèle l’Enquête sur la santé financière semestrielle de la Banque Manuvie.

La grande majorité des sondés (86 %) se disent inquiets de l’orientation de l’économie canadienne, 84 % pensent même que le pays est déjà en récession ou qu’il le sera au cours de 2024 (73 %). La plupart des Canadiens (90 %) font également part de leur crainte vis-à-vis de l’abordabilité de la vie. Nombre d’entre eux (70 %) s’inquiètent de leur santé et bien-être financiers en général.

« Nous traversons une période de volatilité économique depuis plusieurs mois et il est peu probable que cela change de sitôt, déclare Alex Lucas, président de la Banque Manuvie. Malgré le ralentissement de l’inflation, nos données indiquent que près des deux tiers des ménages canadiens devront renouveler leur prêt hypothécaire à des taux plus élevés, ce qui ne manquera pas d’accroître la pression sur leurs finances, et, inévitablement, leur stress. »

Pour ce qui est du stress, celui-ci n’épargne effectivement pas les Canadiens puisque 71 % craignent de ne pas pouvoir se procurer les produits de première nécessité comme la nourriture et le logement et 70 % craignent de ne pas pouvoir effectuer leurs versements hypothécaires. Sans compter l’angoisse de la majorité des propriétaires (85 %) qui vont devoir renouveler leur prêt hypothécaire au cours de la prochaine année.

Déjà, 32 % des sondés pensent qu’ils seront contraints de vendre leur bien immobilier si les taux augmentent encore. En fait, seuls 37 % des Canadiens se disent prêts à faire face à d’autres hausses de taux.

Sans surprise, l’endettement des Canadiens est à la hausse. Près de la moitié des personnes endettées (49 %) ne se sentent pas à l’aise avec le montant de leur dette et 79 % s’inquiètent de comment les rembourser, une augmentation de 14 points de base par rapport à l’an passé.

DES SOLUTIONS ENVISAGEABLES

« Bien que les résultats de notre enquête soient révélateurs, il existe des options permettant de libérer des sommes, de rembourser des dettes et d’atténuer un peu le stress », rappelle Alex Lucas.

Il rappelle ainsi que certaines mesures peuvent être prises pour aider à soulager les finances personnelles, notamment :

• la planification : un plan financier est très pratique pour aider à savoir ce qui s’en vient et se préparer à l’avance, sauf que 71 % des Canadiens n’en possèdent pas;
• la consolidation de dettes : il est possible de consolider ses marges de crédit en une seule solution assortie d’un taux d’intérêt potentiellement plus bas;
• avoir un compte d’urgence : les Canadiens devraient disposer de trois mois d’épargne sur un compte pour parer aux urgences et ainsi soulager leur stress;
• demander l’aide d’un professionnel : un planificateur financier ou un conseiller peuvent aider les Canadiens à sortir la tête de l’eau et les aider à faire un plan financier pour rembourser plus vite leurs dettes et épargner en cas de coup dur.

Cette enquête a été menée en ligne par Ipsos du 5 au 11 octobre auprès de 2001 Canadiens âgés de 20 à 69 ans, issus de toutes les provinces et dont le ménage présentait un revenu supérieur à 40 000 $.