L’anxiété financière touche près de la moitié des Québécois

Par La rédaction | 8 mai 2024 | Dernière mise à jour le 8 mai 2024
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Photo : Kamil Macniak / 123RF

Le stress financier grimpe en flèche au Québec, touchant désormais près de la moitié de la population, selon une étude récente menée par Centraide du Grand Montréal en collaboration avec Léger.

L’indice d’anxiété financière, qui en est à sa quatrième mesure, révèle que 48 % des Québécois subissent un stress financier de niveau modéré à extrême, une augmentation significative par rapport à 42 % en novembre 2022. Le score moyen de cet indice a également augmenté, passant de 38,8 à 40,5.

Les principales préoccupations financières sont liées à l’alimentation (56 %) et au logement (48 %). Pour boucler leur budget, plus du tiers des répondants coupent dans les dépenses de loisirs alors que plus d’un sur cinq a réduit son épargne depuis les six derniers mois.

En outre, le quart des locataires craignent d’être évincés de leur logement. Une majorité (60 %) des 18 à 34 ans doutent d’avoir les moyens de devenir propriétaire un jour.

Sans surprise, ce sont les plus vulnérables qui ressentent particulièrement cette pression financière, avec des hausses notables parmi :

  • les personnes sans emploi (75 % contre 55 % en novembre 2022),
  • les personnes avec des limitations fonctionnelles (71 % contre 62 %),
  • celles à faible revenu (65 % contre 49 %),
  • ainsi que les jeunes adultes (65 % contre 55 %).

L’anxiété financière s’accroit également chez les parents (63 % contre 42 %), et les femmes (55 % contre 47 %).

« La hausse de l’indice démontre que l’anxiété financière est persistante chez un grand nombre de Québécois. C’est comme s’ils marchent sur un fil tendu, analyse Christian Bourque, vice-président exécutif chez Léger. Vivre constamment sur la corde raide, où chaque dépense risque de faire basculer, compromet non seulement la qualité de vie, mais influence aussi la santé psychologique. »

Parmi les symptômes ressentis, près de 80 % des sondés disent avoir des problèmes de sommeil en raison de leurs finances. Près du tiers (64 %) ont de la difficulté à se concentrer au travail ou à l’école. Plus d’une personne sur deux (56 %) vit des tensions ou un conflit familial.

Claude Pinard, président et directeur général de Centraide du Grand Montréal, n’a pas été surpris par les résultats de l’étude. Cela « représente bien ce que nous voyons sur le terrain », a-t-il mentionné en rappelant l’importance du soutien continu aux organismes communautaires qui assistent les plus touchés.   

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La rédaction