Le coussin financier des Canadiens s’amenuise

Par La rédaction | 4 novembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Avec l’augmentation des prix pour les produits de première nécessité, les Canadiens voient leur réserve financière fondre rapidement.

Selon l’Indice des dettes à la consommation de MNP, les consommateurs disposent de moins d’argent dans leur portefeuille.

Le montant moyen disponible à la fin du mois s’établit à 654 $, un recul de 37 $ depuis le trimestre précédent.

La baisse est encore plus marquée chez les jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans alors que leur revenu disponible atteint 606 $, soit une chute saisissante de 273 $.

« À mesure que le coût de la vie grimpe, les Canadiens concèdent une plus grande portion de leur salaire aux produits de première nécessité. Du même coup, leur marge de manœuvre pour composer avec les conséquences des hausses actuelles et potentielles des taux d’intérêt s’amenuise », note Grant Bazian, président de MNP, qui publie la 22e édition de son Indice.

Un plus grand nombre de répondants estiment que tout coûte plus cher. Ils sont 52 % à dire que le coût du panier d’épicerie a augmenté, par rapport à 47 % en décembre 2021. Les coûts plus élevés du transport affectent le budget de 45 % des sondés (+ 9 points). Ils sont aussi plus nombreux à estimer que les prix d’achat de vêtements et autres nécessités (45 %, + 5 points) ainsi que du logement (37 %, + 2 points) ont augmenté.

Ils sont maintenant 49 % à dire qu’il est plus laborieux d’épargner, comparativement à 44 % en décembre 2021.

Il y a toutefois moins de Canadiens qui frôlent l’insolvabilité —c’est-à-dire qu’ils sont à 200 $ près de ne pas pouvoir payer leurs factures mensuelles et rembourser leurs dettes —, soit 46 %, un recul de 6 points. Il y a quand même un pourcentage important de Canadiens qui n’ont pas la latitude nécessaire pour affronter d’autres pressions inflationnistes, ce qui pourrait les pousser vers l’insolvabilité, estime Grant Bazian.

UN CERTAIN OPTIMISME

Les répondants affichent un certain optimisme face à l’avenir. Ils sont moins nombreux à qualifier leur situation d’endettement de difficile (14 %, – 4 points). Trois sur quatre s’attendent à ce qu’elle s’améliore, un score inchangé.

La prudence reste de mise vu que les incidences des hausses de taux d’intérêt ne sont visibles qu’après un certain temps, conseille M. Bazian. En cette période inflationniste, suivre son budget de près reste la règle numéro un.

Le sondage a été mené par Ipsos auprès de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans entre le 6 et le 13 septembre 2022.