Les Canadiens épargnent moins

Par La rédaction | 6 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les travailleurs canadiens vivent davantage sous une pression financière. Ils sont d’ailleurs plus nombreux à vivre d’une paie à l’autre et à s’endetter, révèle le sondage annuel de l’Institut national de la paie.

S’il était plus facile d’épargner durant les périodes de confinement imposées par la pandémie, la situation est aujourd’hui tout autre dans le contexte économique actuel marqué par la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt. La réouverture des bureaux a aussi entraîné une hausse des dépenses.

C’est ce qui fait que le bien-être financier des Canadiens à connu une forte baisse au cours de la dernière année.

De fait, plus d’un Canadien sur quatre (26 %) épuise ses ressources entre chaque chèque de paie.

Le portrait entre les plus et les moins nantis change également. Selon l’analyse du Laboratoire canadien sur le bien-être financier, les Canadiens se divisent généralement en trois grappes : ceux qui sont à l’aise financièrement, ceux qui se débrouillent et ceux qui sont stressés.

Le récent sondage montre qu’il y a moins de personnes qui peuvent se dire financièrement à l’aise. En 2021, cette grappe était relativement vaste à 46 % alors que cette année, elle est en baisse de 10 %. La part de ceux qui se débrouillent et de ceux qui sont financièrement stressés a respectivement augmenté de 8 % et de 2 %.

SALAIRE ET BIEN-ÊTRE FINANCIER

Fait à souligner, chez les ménages financièrement stressés, ils sont 41 % à déclarer un revenu familial supérieur à 100 000 $. Comme quoi un salaire élevé ne garantit pas le bien-être financier.

De saines habitudes d’épargne et de consommation jouent un rôle encore plus important. Or, à ce chapitre, le portrait est plus sombre qu’avant.

Les travailleurs canadiens épargnent moins qu’il y a un an : en 2022, 34 % des répondants n’épargnent que de 1 à 5 % de leur paie, comparativement à 27 % l’année précédente. Près d’un Canadien sur dix (9 %) n’épargne pas du tout.

Chez les personnes financièrement stressées, une forte majorité (84 %) épargne moins de 5 % de leur paie (contre 76 % l’an dernier).

Si l’épargne est à la baisse, le niveau d’endettement est en forte hausse. Près de la moitié (42 %) des répondants ont une dette de carte de crédit, comparativement à 29 % en 2021. Chez les personnes financièrement stressées, elles sont 56 % à déclarer se sentir dépassées par les dettes.

La hausse des prix pour l’alimentation et le transport fait en sorte que de nombreux répondants ont aussi recours au crédit pour payer des produits de première nécessité.

PASSER À L’ACTION

Avec la hausse des taux d’intérêt ainsi que l’inflation qui persiste, « la situation pourrait se compliquer encore davantage dans un avenir proche, et ce, pour un plus grand nombre de Canadiens », soutient Peter Tzanetakis, président de l’Institut national de la paie.

« La bonne nouvelle est que, même si la situation paraît très sombre, la grappe dans laquelle se trouve un individu n’a pas à être définitive, ajoute-t-il. Elle est étroitement liée au degré d’épargne et de dépense tout en étant influencée par l’emprunt. »

La première étape pour améliorer sa santé financière, c’est d’avoir un portrait juste de sa situation actuelle afin de prendre les mesures appropriées pour sortir de la tempête.

Pour aider les Canadiens à y voir plus clair et savoir à quelle grappe ils appartiennent, l’Institut national de la paie s’est associé au Laboratoire pour créer un Évaluateur de santé financière.

Consulter un conseiller ou un planificateur financier aidera aussi à déterminer le chemin à suivre.