Les PME plus mal en point qu’il n’y parait

Par La rédaction | 22 août 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les entreprises en difficulté sont plus nombreuses depuis la mi-2021, selon Statistique Canada. Toutefois, seulement 10 % des propriétaires de PME choisiraient de déclarer faillite s’ils devaient cesser leurs activités, indique un rapport de la FCEI.

« Les données officielles sur les faillites des PME au pays ne tiennent pas compte des entreprises zombies ni de celles qui fermeraient tout simplement leurs portes au lieu de déclarer faillite », affirme Simon Gaudreault, vice-président de la recherche et économiste en chef à la FCEI. Il estime que les données sur l’insolvabilité des entreprises au pays montrent que « l’augmentation des faillites de PME n’est que la pointe de l’iceberg ».

Le rapport montre que plus de la moitié (54 %) des PME n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux de vente prépandémie. Près de deux propriétaires de PME sur trois (62 %) ont toujours des dettes qui datent de la pandémie, et seulement 10 % ont été en mesure de les rembourser au complet.

La pandémie n’est pas la seule raison qui explique l’augmentation des fermetures et des cas d’insolvabilité, souligne la FCEI. Les entreprises ont aussi été impactées par l’augmentation des coûts d’exploitation, la baisse de la demande et les hausses des taux d’intérêt.

« Les programmes d’aides gouvernementaux qui ont permis à de nombreuses PME de rester ouvertes durant la pandémie sont maintenant terminés, alors qu’une majorité d’entre elles n’ont toujours pas retrouvé un niveau de vente normal, signale Jasmin Guénette, vice-président des Affaires nationales à la FCEI. Il précise que les PME ont accumulé des dettes de 158 000 $ en moyenne et qu’elles font face à une hausse importante des frais et coûts d’exploitation.

Pour aider les PME à s’en sortir, l’organisation demande aux gouvernements d’augmenter à au moins 50 % la portion subvention des prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) et de reporter le délai de remboursement des prêts jusqu’en décembre 2024.

Elle suggère également de faire passer le montant de la déduction pour les petites entreprises de 500 000 $ à 600 000 $, de geler les hausses prévues des taxes fédérales, de réduire les taxes provinciales sur la masse salariale et de diminuer les frais d’utilisation des cartes de crédit pour les petits commerçants.