L’inflation semble indiquer une prochaine baisse de taux

Par La rédaction | 24 mai 2024 | Dernière mise à jour le 23 mai 2024
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Flèches vers le bas sur fond de graphique financier bleu. Composition horizontale avec mise au point sélective et espace de copie. Concept d'investissement, de données boursières et de finance.
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Les économistes estiment que le ralentissement de l’inflation à 2,7 % devrait pousser la Banque du Canada (BdC) à baisser ses taux dès le mois de juin.

L’inflation a ainsi atteint son niveau le plus bas depuis trois ans, rapporte La Presse. En avisant ces chiffres, les économistes de la Banque Nationale en ont conclu que le problème de l’inflation généralisée était « résolu ». Statistique Canada abonde en ce sens en parlant de ralentissement généralisé de l’inflation.

Tout semble aller dans le sens d’une baisse d’autant plus que l’inflation est bel et bien dans la fourchette cible de la BdC qui est, rappelons-le, de 1 % à 3 %, ce qui fait que les mesures de l’inflation fondamentale vont également dans le bon sens.

Reste toutefois un élément à prendre en compte : le prix du logement. Celui-ci continue de pousser le taux d’inflation à la hausse. Si on excluait cet élément du calcul de l’inflation, celle-ci ne serait que de 1,2 %.

David-Alexandre Brassard, économiste en chef de CPA Canada, estime que la BdC a assez de signes pour aller de l’avant avec une baisse de taux et s’interroge sur l’impact potentiels de quelques semaines de plus d’attente dans le cas où la BdC déciderait de remettre cette décision au mois de juillet.

Il assure à La Presse qu’une baisse de taux serait de plus un signe positif pour les constructeurs de logements qui entament leur grosse saison.

Matthieu Arseneau, économiste à la Banque Nationale, estime quant à lui qu’attendre davantage serait néfaste pour l’économie, même s’il n’est pas aussi convaincu que ce n’est pas la solution que va privilégier la banque centrale du Canada.

En effet, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada disait vouloir attendre un peu pour s’assurer que le ralentissement de l’inflation allait bien perdurer.

Mais même si la BdC décidait effectivement de baisser son taux directeur comme le prévoient la plupart des économistes, ces derniers ne s’entendent pas sur l’ampleur et la rapidité de ces baisses. La Réserve fédérale américaine (Fed) ne semble pas prête à prendre une décision similaire, ce qui pourrait freiner les velléités de la BdC. Car si la BdC serait prête à baisser ses taux plus rapidement que la Fed, elle voudra s’assurer que l’écart de taux ne soit pas trop important entre les deux banques centrales.

Rappelons qu’un trop grand écart affaiblirait le dollar canadien et pourrait alimenter l’inflation avec les biens importés, comme le pétrole.

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La rédaction