Quelles tendances pour le marché résidentiel en 2024 ?

Par Didier Bert | 2 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 15 décembre 2023
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Maison neuve en construction avec bois, fermes et fournitures sur fond de ciel bleu
Michael Flippo / AdobeStock

Les marchés résidentiel et hypothécaire pourraient avoir touché leur creux pour commencer à rebondir en 2024, selon les prévisions de Ratehub.

La résilience du marché résidentielle a été mise à rude épreuve en 2023, en raison de l’impact de la hausse continue des taux d’intérêt par la Banque du Canada.

Mais l’année 2024 pourrait être celle du rebond, si on en croit les prévisions du cabinet en courtage hypothécaire Ratehub.

La principale raison de cet optimisme est la conviction que la Banque du Canada n’augmentera plus son taux directeur en 2024. Celui-ci pourrait même être réduit de 50 à 100 points de base au second semestre, ce qui le ramènerait à 4,5 %, voire à 4 %. Ce reflux des taux d’intérêt serait motivé par la conviction de la banque centrale d’avoir réussi à contrecarrer l’inflation.

Par ailleurs, les taux hypothécaires fixes diminueront tout au long de l’année, sous l’influence du fléchissement des rendements obligataires. L’impact de la hausse des taux sur le marché hypothécaire a donc atteint son apogée, et il ne pourra désormais plus que s’estomper.

Avec la perspective de voir les taux d’intérêt refluer, les taux hypothécaires variables vont devenir un choix populaire. Les emprunteurs pourront en effet s’inscrire dans une perspective de détente des taux d’intérêt, favorable à un arbitrage en faveur des taux variables.

Sous pression de la hausse des taux d’intérêt en 2023, les prix de l’immobilier s’en tiendront à une augmentation modeste en 2024. Certes, puisque les taux intérêts se stabiliseront, on pourrait s’attendre à ce que les prix de l’immobilier soient plus dynamiques. Mais ce serait oublier que le ralentissement de l’économie viendra freiner ce dynamisme.

Le principal moteur de croissance des prix de l’immobilier sera l’immigration, puisque 485 000 nouveaux arrivants sont prévus par le gouvernement fédéral en 2024.

Ces prévisions demeurent toutefois liées à la maîtrise de l’inflation par la Banque du Canada. Si l’indice des prix à la consommation repartait à la hausse, le scénario de l’année 2024 ressemblerait alors davantage à celui de l’année écoulée.

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.