Les hausses salariales tardent au Québec

Par La rédaction | 5 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Andriy Popov / 123RF

Malgré le besoin de main-d’œuvre dans les entreprises, la diminution du nombre de travailleurs disponibles, l’augmentation du coût de la vie et la remontée des taux d’intérêt de la Banque du Canada, la hausse des salaires reste encore poussive au Québec.

Le rythme de croissance horaire au Canada a poursuivi son déclin au mois d’octobre, passant d’une augmentation de 2,4 % sur douze mois en septembre à 2,2 % en octobre, selon les résultats de l’Enquête sur la population active pour le Québec de l’Institut de la statistique du Québec.

Au Québec, les augmentations ont été encore moins notables, passant d’un pauvre 0,8 % de septembre 2017 à septembre 2018, à 0,6 % en octobre, souligne le journal Le Devoir. La comparaison de la rémunération moyenne depuis le début de 2018 avec la même période en 2017 montre une hausse moyenne des salaires horaires de 1,9 % au Québec cette année. Des chiffres plus encourageant que pour le mois d’octobre, mais la hausse reste nettement moins prononcée que dans le reste du pays.

Ces chiffres semblent aller à l’encontre des tendances dans le marché du travail. Celui-ci se porte plutôt bien, le mois d’octobre a ainsi vu un recul d’un point de pourcentage du taux de chômage au Québec par rapport à septembre, passant de 5,3 % à 5,2 %. L’indicateur se rapproche ainsi du record des 40 dernières années de 4,9 % établi en décembre 2017.

Dans le reste du Canada, en octobre, le taux de chômage est retourné à son creux absolu depuis 1976 en octobre, soit de 5,8 %. Parallèlement à cela, la proportion de la population à la recherche d’un emploi a diminué, atteignant selon l’économiste du Mouvement Desjardins, Benoit P. Durocher, son niveau le plus bas en 20 ans.

L’économiste de la Banque Nationale, Matthieu Arseneau, espère que les pénuries de main-d’œuvre décideront les employeurs à améliorer leurs offres salariales. Cela permettrait aux Québécois de pouvoir faire face avec plus de sérénité aux futures hausses de taux de la Banque du Canada.

La rédaction