Un danger aussi pour la stabilité financière

Par La rédaction | 23 août 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un rapport de la Banque Centrale Européenne (BCE) et du Comité Européen du risque systémique (CERS) met en garde les acteurs du système financier contre l’impact des changements climatiques.

Si le dérèglement du climat a déjà des conséquences concrètes en termes de vagues de chaleur et d’incendies, ses impacts sur les investissements pourraient être tout aussi ravageurs.

Ces impacts seront multipliés par la nature systémique des risques climatiques, pointe le rapport intitulé The macroprudential challenge of climate change.

Ce rapport identifie plusieurs facteurs capables d’amplifier le risque climatique dans l’ensemble du système financier.

  • Les liens économiques étroits entre les banques et les entreprises augmentent le risque que le défaut d’une entreprise, causé par une forte hausse des prix du carbone, entraîne le défaut d’autres acteurs.
  • Les catastrophes naturelles peuvent aussi amplifier les risques, en se combinant et en s’aggravant. Un choc climatique pourrait ainsi entraîner des ventes massives simultanées d’actifs exposés à un risque.

Ces différents risques pourraient se matérialiser selon un ordre bien précis. Des chocs climatiques pourraient entraîner un impact soudain sur les marchés, touchant les portefeuilles des fonds d’investissement, des fonds de pension et des sociétés d’assurance.

À la suite de cette première phase, des entreprises pourraient connaître des défaillances, suscitant des pertes pour les banques exposées.

Une transition climatique désordonnée accroîtrait l’ampleur d’un tel scénario. En effet, les chocs climatiques seraient plus soudains et ravageurs.

Une transition ordonnée permettrait d’amortir les chocs, réduisant la probabilité de défaillances d’entreprises de 13 à 20 % en 2050. Elle limiterait également les pertes enregistrées par les banques.