IA et rapports financiers : une adoption totale dans les trois ans au Canada

Par La rédaction | 17 mai 2024 | Dernière mise à jour le 16 mai 2024
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Photo : Karsten Neglia / 123RF

L’évolution de l’information financière et de l’audit est marquée par une intégration croissante de l’intelligence artificielle (IA), selon un nouveau rapport de KPMG intitulé L’IA dans la production de rapports financiers et l’audit : Naviguer dans la nouvelle ère.

Ce document, basé sur un sondage auprès de 1 800 cadres spécialisés dans les rapports financiers et membres de conseils d’administration dans dix pays, dont le Canada, met en évidence l’importance croissante de l’IA dans ce secteur.

Le rapport souligne que 87 % des organisations canadiennes, contre 72 % à l’échelle mondiale, ont déjà commencé à tester ou à utiliser l’IA dans leur information financière. Cette tendance est appelée à se généraliser puisque toutes les organisations sondées prévoient d’intégrer l’IA dans leurs processus d’information financière au cours des trois prochaines années.

Les investissements sont au rendez-vous. De nombreux répondants canadiens (59 %) consacrent plus de 10 % de leur budget en technologies de l’information à l’IA, comparativement à 45 % chez leurs homologues à l’échelle internationale. Et une forte majorité d’entreprises (94 %) prévoient d’augmenter leurs dépenses dans ce domaine.

« Les organisations canadiennes sont prêtes à faire passer leurs rapports financiers à un niveau supérieur en utilisant des technologies comme l’IA, l’automatisation, les données et l’analyse afin d’approfondir la qualité des rapports destinés à leurs nombreux intervenants », assure Kristy Carscallen, associée directrice canadienne, Audit et Assurance chez KPMG au Canada.

L’IA est particulièrement valorisée pour sa capacité à améliorer l’exactitude des audits, à développer des processus plus proactifs et continus, ainsi qu’à recueillir des données précieuses.

DES DÉFIS À RELEVER

Toutefois, le chemin vers une intégration complète est semé d’obstacles : les entreprises canadiennes sont confrontées à des défis réglementaires, à des lacunes en compétences et à des préoccupations en matière de sécurité des données. En effet, alors que 73 % des entreprises canadiennes sont toujours en phase d’expérimentation, seulement 14 % ont intégré l’IA de manière plus large, comparativement à 33 % à l’échelle internationale.

Malgré les défis, l’optimisme demeure. Selon KPMG, pour que l’IA continue de se développer, il est essentiel que tous les acteurs de l’écosystème des rapports financiers, des organismes de réglementation aux éducateurs, travaillent de concert.

Les conseils d’administration jouent un rôle clé dans cette transformation, avec 72 % des entreprises canadiennes travaillant activement à élaborer une vision et une stratégie d’entreprise pour l’adoption de l’IA. De plus, 44 % ont mis en place un comité dédié à l’IA, ce qui témoigne de l’engagement stratégique envers cette technologie.

KPMG met également l’accent sur la nécessité pour les professionnels de l’audit de développer des compétences en IA, soulignant que les compétences technologiques sont désormais essentielles pour tous les auditeurs, pas seulement ceux spécialisés en informatique.

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La rédaction