100 000 $ de dettes à la retraite

28 novembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à cotiser à leur REER. Quelque 75 % d’entre eux possèdent actuellement un REER, ce qui constitue un record, selon un récent sondage du Groupe Investors. La proportion de détenteurs de REER, qui était de 64 % en 2006, affiche une croissance de plus de 10 % pour une deuxième année d’affilée. De plus, les trois quarts des détenteurs canadiens de REER comptent y investir en 2007 au moins le même montant qu’en 2006.

Les cotisations au REER sont en hausse dans tous les groupes d’âge, notamment chez les jeunes générations. Chez les personnes de 45 à 54 ans, les intentions d’investir dans un REER ont bondi à 84 %. Le scénario est le même pour le groupe des 35 à 44 ans, dont 82 % prévoit cotiser à leur REER. Quant aux Canadiens de 25 à 34 ans, ils envisagent de cotiser au moins le même montant que l’an dernier. D’ailleurs, 60 % des gens de ce groupe d’âge détiennent déjà un portefeuille de placements.

Cet engouement pour les REER cache pourtant une réalité plus sombre : la crainte de l’endettement. Selon les résultats du sondage, plus du tiers(35 %)des Canadiens s’attendent à accumuler plus de 100000 $ de dettes à la retraite. Parmi ceux-ci, 45 % se seront endettés à cause de leurs cartes de crédit, de leurs marges de crédit ou de leurs prêts personnels, alors que pour 28 % d’entre eux, il s’agira du prêt hypothécaire de leur résidence principale.

« Même s’il peut sembler contradictoire d’épargner quand on est endetté, les Canadiens cherchent maintenant à maintenir un équilibre entre leur style de vie actuel et leurs projets d’avenir », indique Bruno Therrien, planificateur financier et directeur régional du bureau de Sherbrooke du Groupe Investors.

Selon lui, la plupart des ménages canadiens arrivent à jongler avec leurs obligations financières mensuelles, qui comprennent les versements hypothécaires, les paiements du prêt auto et des cartes de crédit. Les taux d’intérêt, qui se situent à des planchers historiques, le dollar canadien vigoureux et l’excellente tenue des marchés sont parmi les facteurs qui expliquent que les Canadiens soient plus à l’aise avec l’endettement.