À bas les pièces de 1 ¢

10 avril 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Non, ce n’est pas un canular. Dans un document tout à fait sérieux de 28 pages, les économistes de Desjardins exhortent les autorités monétaires canadiennes à retirer de la circulation «le plus tôt possible» toutes les pièces de 1 ¢.

Desjardins estime en effet que le coût du maintien en circulation de la pièce de un cent a été, au minimum, de l’ordre de 130 millions de dollars pour la seule année 2005. Or, le «sou canadien» ne sert plus à grand-chose du point de vue commercial. En fait, les Canadiens le thésauriserait plutôt que de le réutiliser pour payer des achats au comptant.

La production annuelle des pièces de 1 ¢ a crû de 51 % en 2006, soit de 767 millions à 1 160 millions de pièces. «En raison d’une pénurie causée par le phénomène de thésaurisation de la part des consommateurs, les commerçants et les institutions financières doivent régulièrement introduire des pièces neuves dans le système de distribution du marché de détail», précisent les experts de Desjardins.

Devraient également prendre leur retraite les pièces de 5 ¢ pour cause de non-productivité. Par ailleurs, les billets de 5 $ devraient être remplacés par une pièce métallique de 5 $, comme on l’a fait en 1987 avec le un dollar et, en 1996, avec le deux dollars.

Tant qu’à y être, il faudrait réfléchir à la manière de mettre en circulation une nouvelle série de pièces de monnaie de petite valeur (10 ¢, 20 ¢ et 50 ¢), de plus petite taille et de poids plus léger, comme en Nouvelle-Zélande.

De plus, Ottawa pourrait profiter de cette occasion pour changer la valeur de la pièce de 25 ¢ pour une valeur de 20 ¢, et ce, afin d’être cohérent avec l’arrondissement aux 10 ¢ près qui sera rendu nécessaire à la suite du retrait de la pièce de 5 ¢. Enfin, il pourrait aussi repenser une nouvelle série de pièces de 1 $, de 2 $ et de 5 $. «Il faudrait également que les pièces de cette nouvelle série soient relativement plus petites et plus légères que les précédentes», souligne Desjardins.

Enfin, l’introduction d’un billet de 200 $ devrait être évaluée tous les cinq ans en tenant compte des autres moyens de paiement (carte de débit, carte de crédit, chèque, virement bancaire, bientôt carte à puce, etc.) et des activités potentiellement illicites liées à son utilisation.