À peine plus de 1 % de croissance au Québec en 2008

4 avril 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La vigueur du dollar canadien, les prix élevés de l’énergie et le ralentissement de l’économie américaine pèsent fortement sur le secteur manufacturier crucial du Québec. Résultat: le PIB de la Belle Province n’avancera que de 1,1% en 2008, estiment les Services économiques de RBC.

Heureusement, certains efforts sont en cours afin maintenir la compétitivité de la province en matière d’investissements, par rapport aux autres régions du Canada et à l’étranger. RBC note par exemple la diminution des taux d’imposition des nouveaux investissements à 18,8 % en 2012, l’abolition de la taxe sur le capital, immédiatement pour le secteur manufacturier et en 2010 pour toutes les entreprises, et de nouveaux allégements sous la forme d’un crédit d’impôt à l’investissement, fixé à 5 % sur les achats de matériel de fabrication et de transformation.

Ces mesures devraient aider le Québec à connaître une croissance de 2,2 % en 2009.

Les économistes de RBC soulignent que la composition du secteur manufacturier du Québec rend celui-ci moins vulnérable que celui de l’Ontario à un ralentissement de l’activité aux États-Unis. «Le secteur automobile y occupe peu de place et une forte demande de pétrole et de charbon, de métaux primaires, de produits chimiques et de métaux transformés soutient les livraisons du secteur manufacturier», notent-ils.

Du point de vue régional, la Saskatchewan devrait dégager la meilleure performance en termes de croissance cette année (+ 3,6 %), puisque son économie bénéficie de la vigueur des secteurs de l’énergie, des mines et de l’agriculture. Inversement, Terre-Neuve-et-Labrador devrait être à la traîne, car sa production pétrolière en recul pèse sur sa croissance.

La vigueur du dollar canadien et le ralentissement de la demande d’exportations à destination des États-Unis continuent d’affaiblir le secteur manufacturier, notamment en Ontario. Cette province sera au bord de la récession en 2008 (croissance prévue: + 0,8 %), mais elle devrait connaître une reprise en 2009 pour coincider avec celle de l’économie américaine.