Adieu fonds communs ? L’industrie réagit

Par Ronald McKenzie | 12 juin 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Est-ce parce que la désaffection des représentants en épargne collective (REC) est limitée pour l’instant au Québec ? Toujours est-il que l’industrie des fonds communs aborde cette situation avec circonspection. Le porte-parole de Fidelity Investments, par exemple, nous a mentionné que les REC qui quittent le métier le font parce qu’ils «partent probablement à la retraite». La firme AGF, elle, a préféré ne pas répondre à nos questions. Quant au Conseil des fonds d’investissement du Québec, son président Stéphane Langlois dit ne pas être au courant de ce phénomène. Interrogé sur les récriminations des conseillers vis-à-vis du resserrement de la réglementation, Stéphane Langlois a souligné que la mise en place des normes de la MFDA créerait un environnement «différent de celui que l’on connaît actuellement».Servir les clientsMichel Marcoux comprend qu’un conseiller qui a les deux permis soit tenté de ne conserver que celui l’autorisant à vendre des fonds distincts. Avec la réforme de l’inscription, le scandale Norbourg au Québec et l’affaire de la manipulation des cours en Ontario en 2005, l’industrie des fonds communs s’est retrouvée dans la mire des autorités. Pour montrer patte blanche, les sociétés de fonds communs ont éliminé les concours de vente, les promotions et toutes les gratifications qui les rendaient suspectes aux yeux des organismes de réglementation et du public. Et la réglementation est devenue plus contraignante. Rien de ça du côté des assureurs. «Le conseiller qui vend des fonds distincts fait plus d’argent, car il peut gagner des voyages, participer à de concours de vente et avoir des cadeaux», lance Michel Marcoux.

Ronald McKenzie