Cartes de crédit : attention aux promotions

Par Ronald McKenzie | 27 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vos clients ont la fâcheuse manie de s’endetter à coups de cartes de crédit ? Mettez-les en garde contre certaines promotions que les émetteurs de cartes organisent juste avant le temps des Fêtes et que dénonce le groupe Option consommateurs.

On parle ici notamment de taux préférentiels de lancement, de chèques d’avance de fonds, de diminution des paiements minimums, de congés de paiement et de ristournes en argent sur les achats.

Prenons les «taux préférentiels de lancement», qui peuvent être aussi bas que 0,9 %. On les consent sur les transferts de solde d’une ancienne carte à une nouvelle. Avantageux, non ? Eh bien non, justement. Option consommateurs explique que ces bas taux ne sont valables que pour une très courte période de temps. Après, ils remontent jusqu’au niveau de l’ancienne carte, parfois plus haut. Dans certains cas, les taux préférentiels de lancement ne s’appliquent qu’aux transferts de solde, non pas aux autres achats. Et la plupart du temps, si le consommateur paie son compte après l’échéance ou s’il dépasse la limite de crédit, il perd le bénéfice du taux préférentiel.

Option consommateurs recommande à Ottawa d’encadrer les pratiques commerciales en matière de crédit. Il incite aussi les consommateurs à lire attentivement toute la documentation qui accompagne les offres de carte de crédit.

La semaine dernière, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a proposé un code de conduite pour les émetteurs de cartes de débit et de crédit, mais pas avant la saison du magasinage des Fêtes. Ce code serait volontaire, non pas coercitif, et ne régirait pas les taux d’intérêt imposés par les sociétés émettrices. Chez certaines d’entre elles, ils atteignent près de 20 % par année. Selon l’industrie, de tels taux sont nécessaires pour récupérer les pertes provenant de plusieurs comptes.

Au Québec, le taux d’endettement à la consommation était de 38 % en 2008. Cela signifie que sur un revenu disponible moyen de 25 472 $, chaque résident du Québec traînait une dette de 9 691 $. Ce pourcentage a doublé en 20 ans.

Ronald McKenzie