Co-operators veut lutter contre les changements climatiques

Par La rédaction | 27 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : hannamariah / 123RF

Co-operators s’engage à devenir « équivalente carboneutre » d’ici 2020 et consacre déjà plus de 100 millions de dollars d’actifs investis dans des placements « verts » ou « socialement responsables », annonce la coopérative.

Dans un communiqué publié mardi en marge de la table ronde mondiale biennale de l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) qui se déroule cette semaine à Paris, le groupe expose les mesures qu’il compte prendre « pour s’attaquer au risque climatique et saisir les occasions que présente l’économie sobre en carbone ».

Rappelant que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat vient de publier un rapport selon lequel il est impératif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 et de 100 % d’ici 2050 si l’on veut éviter un réchauffement de plus de 1,5 degré Celsius, Co-operators souligne que l’atteinte de cet objectif exigera « une action concertée, rapide et audacieuse de la part des gouvernements, des entreprises et des collectivités ».

« CARBONEUTRE » D’ICI 2020

La coopérative promet de devenir « équivalente carboneutre » dans un délai de deux ans, c’est-à-dire qu’elle vise à réduire radicalement ses émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et à compenser celles qui n’ont pu être supprimées en lançant des actions « écologiquement responsables ». Elle précise d’ailleurs que « grâce à des mécanismes de compensation et de réduction », elle est déjà parvenue à diminuer son empreinte carbone de 80 % par rapport à son niveau de 2010.

Elle affirme également « soutenir et adopter systématiquement » les recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques mis sur pied par le Conseil de stabilité financière. Et elle rappelle au passage avoir participé à un projet pilote mené cette année dans le cadre des Principes pour une assurance responsable de l’Initiative financière du PNUE, « où elle a partagé ses pratiques exemplaires en vue de l’élaboration d’un modèle cohérent pouvant être appliqué à l’échelle de l’industrie ».

Enfin, l’entreprise ajoute que, au 30 septembre dernier, elle consacrait 12,3 % de ses quelque 1,16 G$ d’actifs investis à des placements à retombées sociales « qui contribuent de façon mesurable à régler les problèmes environnementaux et sociaux les plus urgents de la planète ». Elle précise que plus de 86 % de ces investissements concernaient des projets destinés à lutter contre les changements climatiques.

RISQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES

« La population, les collectivités et les entreprises canadiennes sont de plus en plus touchées par les changements climatiques. Alors que les températures moyennes mondiales ne cessent d’augmenter, des perturbations (…) nuisent à la qualité de vie dans plusieurs régions du pays. Les risques et les dangers climatiques sont en expansion, et les sinistres catastrophiques ont grimpé en flèche au cours des dernières décennies, alimentés par les risques croissants de phénomènes météo extrêmes et de catastrophes naturelles. Dans l’ensemble, notre incapacité à remédier et à nous préparer aux changements climatiques pose des risques socio-économiques pressants pour la société canadienne et pour le monde », relève la coopérative.

Se disant « convaincue » que le secteur de l’assurance a « un rôle unique et important à jouer dans la lutte contre les changements climatiques en raison de [son] expertise en matière de définition, d’évaluation et d’atténuation des risques », Co-operators s’engage à « proposer des solutions financières viables pour relever les défis » posés par cette situation, à « appuyer la transition vers une économie sobre en carbone » et à « jouer un rôle de rassembleur et de catalyseur de changements positifs ».

Les engagements de Co-operators

La coopérative indique avoir pris les engagements suivants en faveur du climat « à titre d’entreprise, d’assureur, d’investisseur et de coopérative ».

À titre d’entreprise :

  • Devenir équivalent carboneutre d’ici 2020.
  • Soutenir l’Accord de Paris et son objectif de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 degrés Celsius d’ici la fin du siècle.
  • Participer au virage vers une économie sobre en carbone et appuyer les initiatives fondées sur la tarification du carbone visant à encourager la réduction des gaz à effet de serre.
  • Continuer d’intégrer les changements climatiques dans ses processus de gouvernance et de gestion des risques.
  • Soutenir et adopter toutes les recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques, mis sur pied par le Conseil de stabilité financière.

À titre d’assureur :

  • Aider ses clients « à comprendre et à gérer les risques et les répercussions liés au climat » et leur offrir « des mesures incitatives pour réduire leur exposition aux risques ».
  • Mettre au point « des produits et services novateurs » pour « combler les lacunes des protections relatives au climat » et « veiller à ce que les primes reflètent adéquatement les niveaux de risque individuels ».

À titre d’investisseur :

  • Intégrer systématiquement les facteurs climatiques dans ses décisions d’investissement et ses produits.
  • Augmenter régulièrement son objectif d’investissements à retombées sociales, lesquels, en plus de fournir un rendement financier, visent à avoir des répercussions favorables sur l’environnement et la société (énergies renouvelables, bâtiments écologiques, transports à faible émission de carbone, etc.).
  • Collaborer avec les entreprises qui composent ses portefeuilles de placement « pour plaider en faveur d’une gestion efficace des risques liés aux changements climatiques, et d’une communication pertinente et cohérente de l’information sur le climat ».

À titre de coopérative :

  • Défendre toutes les mesures de lutte contre les changements climatiques dans ses interactions avec les employés et les conseillers en sécurité financière, les entreprises membres, les clients, les investisseurs, les partenaires d’affaires, les groupes industriels et les gouvernements.
  • Continuer de jouer un rôle de promoteur et de rassembleur auprès de nombreux groupes d’intervenants « pour favoriser le développement de collectivités durables et résilientes ».
  • Partager ses recherches et ses connaissances sur les risques et les stratégies en matière de climat afin de « faire progresser l’élaboration de politiques aux niveaux municipal, provincial et fédéral ».

Source : Co-operators.

La rédaction