Comment bien diversifier ses actions canadiennes

21 juin 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Ce n’est pas parce que le marché canadien des actions en est un de proximité qu’il est facile à domestiquer. Sa forte concentration dans les secteurs énergétique, des entreprises financières et des matériaux (75 % du poids de l’indice S&P/TSX) représente un défi de diversification, explique Sadiq Adatia, directeur du placement chez Investissements Russell Canada, en entrevue à Morningstar Canada.

La domination de ces trois secteurs tend à en marginaliser d’autres qui devraient pourtant occuper une place de choix dans un portefeuille, comme le secteur des soins de santé. Or, comme il pèse pour moins de 1 % dans l’indice canadien, « se forcer à y avoir un nom n’est donc pas une bonne idée », estime Sadiq Adatia. Que faire alors ? Se procurer un fonds commun qui se spécialise dans ce secteur ? Acheter des titres américains individuels sur le NYSE ou le Nasdaq ? Le spécialiste ne le précise pas, malheureusement.

Puisque le Canada a un fort penchant pour les secteurs énergétique, des entreprises financières et des matériaux, il serait prudent de leur affecter « au moins 15 % de l’ensemble de son portefeuille, et entre cinq et 10 % dans un autre secteur largement diversifié », conseille l’expert.

Selon lui, il n’est pas nécessaire d’avoir cinq ou six titres différents dans un secteur. « Un seul nom pourrait faire l’affaire », affirme-t-il. Réitérant l’importance de la gestion du risque, il dit qu’il faut s’assurer d’avoir la participation qui convient aux trois secteurs dominants de l’indice. « Je ne voudrais probablement pas dépasser les 40 % dans un seul secteur », note Sadiq Adatia.

Conséquence de l’effondrement boursier de 2008-2009 et de la reprise spectaculaire qui a suivi, la tendance actuelle des Bourses est d’évoluer dans un « environnement normalisé » où des gains de 5 % à 10 % seront la règle.

Dans un tel contexte, il convient de s’assurer que les portefeuilles contiennent des actions versant des dividendes. « Les compagnies de bonne qualité qui versent des dividendes de 3 % à 4 %, où les dividendes fournissent près de 40 % de vos rendements, vous confèrent une excellente protection en période baissière », fait-il remarquer.

Enfin, il convient de noter que le choix d’un titre ou d’un autre correspond au second niveau de diversification d’un portefeuille. Le premier niveau, le plus important des deux, doit mettre l’accent sur la répartition adéquate entre actions et obligations. Les proportions à respecter dépendront des objectifs financiers de l’investisseur, de sa tolérance du risque et de son horizon de placement.