Consommation, communication, mobilité : le trio gagnant

Tels sont les trois mots clés qui définissent actuellement les marchés émergents, croit Michael Reynal.

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Tels sont les trois mots clés qui définissent actuellement les marchés émergents, croit Michael Reynal, chef des investissements pour Sophus Capital.

L’expert se penche en particulier sur le cas de Samsung, que l’on cantonne à tort aux téléphones et tablettes.

« Le président [Lee Jae-yong] a été arrêté pour corruption, mais cela faisait plusieurs années que cette affaire se déroulait, et son arrestation a plutôt été un soulagement. Il faut mettre ça de côté et regarder plutôt les motivations fondamentales pour s’intéresser à cette entreprise », dit Michael Reynal.

Malgré les scandales, l’entreprise sud-coréenne continue à engranger des profits et à voir son action grimper en Bourse, rappelle l’expert.

« Ses profits ne proviennnent pas simplement [de ses téléphones et tablettes]. Il y a ses puces de mémoire DRAM, dont elle est la première manufacturière mondiale, de même que la plus profitable. Elle fabrique aussi des composants d’affichage comme les écrans DEL qui équipent en exclusivité le nouveaux téléphones d’Apple; ironiquement, Samsung est l’une des principales bénéficiaires du lancement du iPhone X. C’est une position monopolistique qui va générer des profits. Enfin, il y a les appareils mobiles, où Samsung demeure numéro 2 mondial. Son téléphone S8 se vend très bien cette année », dit Michael Reynal.

TROIS VECTEURS

L’histoire de Samsung n’est que la partie émergée de l’iceberg de la consommation mondiale, croit-il.

« Avec la mondialisation, les bas prix et l’accès aux marchés, les trois vecteurs de la croissance sont la consommation, la communication et la mobilité. Cette dernière inclut désormais le secteur du divertissement. Mon fils de 13 ans est collé à son appareil mobile, et il n’est pas le seul », dit Michael Reynal.

« Cela s’applique autant à Apple et à Samsung qu’à d’autres secteurs de la consommation », précise-t-il.

« Les consommateurs des pays émergents se portent très bien. C’est dû en partie aux faibles taux d’intérêt de par le monde, y compris dans des pays comme la Russie, l’Inde ou le Brésil, qui continuent à les abaisser. Cela est bon pour la consommation, pas seulement en matière de technologie mais dans d’autres secteurs comme l’immobilier ou l’automobile».