Crêpage de chignon entre VMD et RBC

Par Ronald McKenzie | 22 septembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vous songez à aller travailler pour un concurrent et amener votre clientèle avec vous ? C’est peut-être plus facile à dire qu’à faire, car les employeurs veillent au grain. En effet, le quotidien La Presse rapporte que le courtier Valeurs mobilières Desjardins (VMD) tente actuellement d’empêcher une ex-conseillère de transférer ses clients chez son nouvel employeur, RBC Dominion valeurs mobilières.

La conseillère Caroline Lambert gérait des actifs de 57 millions de dollars avant de mettre fin à son entente avec VMD. Or, VMD prétend que 80 % des actifs de Caroline Lambert provenaient de clients que le Mouvement Desjardins lui aurait envoyés. Selon La Presse, la conseillère aurait accepté un boni de signature de 300 000 $ pour joindre les rangs de RBC.

VMD précise que le contrat de Caroline Lambert stipule qu’elle ne peut pas solliciter de façon directe ou indirecte, et de quelque manière que ce soit, des clients qui proviennent du réseau Desjardins. Même qu’une ordonnance provisoire le lui interdirait.

Pour VMD, il s’agit d’une affaire courante. La Financière Banque Nationale (FBN) et VMD ont eu à tirer un trait sur une histoire similaire l’an dernier, au terme d’une chicane vieille de près de quatre ans.

En novembre 2004, dix conseillers en placement de la succursale de Rivière-du-Loup de la FBN ont quitté leur employeur pour aller travailler chez VMD. La FBN avait demandé une injonction à l’encontre de sa concurrente, alléguant que les démissions étaient concertées, sans préavis et sans motif sérieux. Elle accusait également VMD d’avoir attiré ces conseillers à l’aide d’une importante somme d’argent. De plus, elle craignait que ses ex-conseillers ne sollicitent sa clientèle. Dans sa requête d’injonction, la FBN enjoignait VMD de ne pas communiquer avec ses clients, de cesser l’utilisation des informations obtenues par ses anciens employés et de remettre tous les documents qui lui appartiennent.

Finalement, les deux parties ont réglé la dispute à l’amiable. Il est probable que la dispute entre VMD et RBC se terminera de la même façon. Cela les évitera à rendre public le contenu des contrats qu’elles passent avec leurs conseillers.

Ronald McKenzie