Crise hypothécaire aux États-Unis : peu d’impact au Canada

4 avril 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(04-04-07)Malgré la débandade du marché de l’habitation et de celui des prêts hypothécaires à haut risque aux États-Unis, la Bourse de Toronto devrait faire bonne figure en 2007 et surclasser le S&P500, estime la firme Marchés mondiaux CIBC.

S’il y en a, les soubresauts consécutifs à ces problèmes typiquement américains seront plus que compensés par les prix à la hausse dans les secteurs de l’énergie et des métaux de base à l’échelle mondiale.

En raison de ses assises dans ces deux secteurs clés de l’économie canadienne, la Bourse de Toronto est beaucoup plus influencée par «la croissance mondiale que par le rendement économique canadien ou nord-américain», note la banque d’investissement. À ce sujet, elle note que les hausses récentes des prix de l’énergie et des métaux de base ont amélioré les perspectives des marchés boursiers canadiens.

«Conjugué à une forte augmentation des prix de l’uranium et au raffermissement des prix du gaz naturel, le retour du baril de pétrole à 70 $US aura pour effet de propulser le secteur de l’énergie de la Bourse de Toronto à des sommets inégalés», prévoit la CIBC.

Certes, la Bourse de Toronto ne peut être totalement à l’abri d’un effondrement du marché hypothécaire à haut risque. Après tout, la crise immobilière chez nos voisins du Sud est évaluée à 100milliards de dollars US. Mais le secteur des services financiers canadien est «nettement moins exposé» au marché hypothécaire à haut risque que ses homologues américains. «Le marché hypothécaire à haut risque représente en effet moins de 5% des nouveaux prêts au Canada, alors qu’aux États-Unis, cette proportion grimpe à plus de 20%.»

Par ailleurs, Marchés mondiaux CIBC constate que la Bourse de Toronto a déjà récupéré une bonne partie du terrain perdu en février à la suite des angoisses provoquées par la Bourse chinoise et des craintes initiales par rapport au marché hypothécaire à haut risque américain.

«L’attitude neutre adoptée de nouveau par la Réserve fédérale américaine lors de sa réunion de mars a suffi à stimuler l’indice composé TSX, qui a frisé le sommet atteint au début de 2007», précise l’institution. Selon elle, la Bourse de Toronto devrait surpasser ces résultats au prochain trimestre. D’ici la fin de l’année, le S&P/TSX devrait générer un rendement global de près de 13% et culminer à 14250points.

Pour lire le rapport de Marchés mondiaux CIBC(en anglais), cliquez ici.