Des lacunes dans les rapports ESG

Par La rédaction | 2 février 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Seulement 41 % des entreprises publient un rapport ESG (environnement, société, gouvernance) montrant la place fondamentale du développement durable dans leur stratégie, révèle PwC Canada dans sa toute première étude sur la question.

Intitulé Perspectives canadiennes sur les rapports ESG, le rapport analyse la maturité de l’information ESG des 150 plus grandes entreprises canadiennes. En se fondant uniquement sur l’information publiée, PwC a évalué des éléments tels que la stratégie, l’importance relative, les indicateurs, la certification et d’autres composantes de l’information ESG.

L’absence d’information sur le développement durable n’est pas la seule lacune constatée. Alors que 73 % des investisseurs mondiaux affirment qu’il est important que les indicateurs ESG soient certifiés de façon indépendante, seulement 20 % des entreprises canadiennes ont un processus de certification en place.

Aussi, dans les rapports analysés, seulement 18 % des indicateurs se comparaient à ceux des concurrents de l’entreprise ou à d’autres références externes.

TRANSPARENCE ET IMPUTABILITÉ

Il y a donc place à l’amélioration considérant que 80 % des investisseurs considèrent les enjeux ESG comme un facteur important dans leurs décisions de placement a révélé un sondage mondial de PwC.

« Les dirigeants d’entreprises canadiennes doivent comprendre que la transparence et l’imputabilité ont une importance capitale pour les parties prenantes dans le nouveau contexte économique d’aujourd’hui », a précisé par voie de communiqué Sarah Marsh, associée et leader nationale, Rapports et certification ESG chez PwC Canada.

« Les entreprises doivent s’intéresser à la véritable valeur de l’information ESG, et ce, le plus tôt possible. Au moment où le leadership sur le changement climatique, la justice sociale et d’autres enjeux importants est un atout recherché, les entreprises canadiennes qui démontreront comment elles créent de la valeur pour toutes les parties prenantes [auront] une longueur d’avance, sur plusieurs fronts », a-t-elle ajouté.

DES SUJETS D’INTÉRÊT

Parmi les informations recherchées par les investisseurs, il y a entre autres les actions de l’entreprise face aux changements climatiques. L’étude de PwC démontre que si plus d’un tiers (35 %) des entreprises disent avoir un engagement formel de zéro émission nette, seulement 17 % d’entre elles se sont engagées à atteindre l’objectif net zéro à une date déterminée.

L’inclusion et la diversité font aussi partie des attentes des parties prenantes. Des 150 grandes entreprises canadiennes sondées, environ la moitié publie une politique de diversité culturelle. Et 68 % d’entre elles publient des politiques sur la diversité de genre accompagnées d’objectifs clairs et mesurables. Toutefois, seulement la moitié (51 %) mettent des échéances à court, moyen et long terme à leurs objectifs.

Si l’information ESG est encore facultative au Canada, la situation pourrait changer dans un proche avenir si l’on se fie aux signaux envoyés par les autorités réglementaires. Les entreprises ont donc tout à gagner à se préparer à se conformer et à faire preuve de transparence en matière de facteurs ESG.