Desjardins prévoit des baisses de taux au début de 2008

19 décembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le ralentissement de l’inflation de référence, tel qu’annoncé mardi matin par Statistique Canada, procurent à la Banque du Canada une marge de manoeuvre dans la gestion de sa politique monétaire. « La porte est donc ouverte pour d’autres réductions des taux directeurs au début de 2008 », prévoient les économistes du Mouvement Desjardins.

En novembre, l’indice total des prix à la consommation(IPC)a augmenté de 0,3 %. Cette hausse est en grande partie attribuable à une progression rapide des prix de l’essence(+ 4 %), des légumes frais(+ 4,5 %), du transport urbain en autobus et en métro(+ 3,1 %)et du mazout(+ 4,7 %). Sur une base annualisée, le taux d’inflation atteint 2,5 %.

Toutefois, le chiffre qui a le plus retenu l’attention des économistes est l’indice de référence de la Banque du Canada, qui a baissé à 1,6 % en novembre, comparativement à 1,8 % le mois précédent. Ce taux est nettement inférieur à la cible de 2 % établie par la banque centrale.

« Les données publiées [mardi] par Statistique Canada témoignent que les ajustements à la suite de la vive appréciation du huard se sont poursuivis durant le mois. Les prix de nombreux biens ont encore diminué, en particulier ceux qui reposent davantage sur l’importation », note Desjardins.

Rappelons que l’indice des prix à l’importation de marchandises affichait en octobre un recul de 7,5 % par rapport à la même période l’an dernier.

Les économistes de Desjardins croient que les baisses de prix associées à l’appréciation du huard devraient se poursuivre au cours des prochains mois, et que certains facteurs favoriseront un ralentissement des pressions inflationnistes. Par exemple, la TPS sera réduite dès janvier 2008 et les prix de l’essence devraient diminuer en réaction à la chute du prix du pétrole brut au cours des dernières semaines. Les pressions inflationnistes en provenance des aliments semblent également s’estomper quelque peu.

La Banque du Canada n’a donc rien à craindre de l’inflation pour l’instant. Elle profitera probablement de la situation pour diminuer les taux d’intérêt. Cela devrait avoir pour effet de stimuler la croissance économique en favorisant le crédit et en créant une pression à la baisse sur le dollar canadien.