Elle se retourne contre la SEC pour «torture mentale»

Par La rédaction | 17 mars 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une conseillère se retourne contre la Securities and exchange commission (SEC) après que sa société de conseil en investissement basée dans le Delaware ait fait l’objet d’accusations de fraude.

Marguerite Cassandra Toroian et Bell Rock Capital ont été accusées par le tribunal de district des États-Unis pour le district oriental de Pennsylvanie d’avoir escroqué leurs clients pendant près de cinq ans par le biais d’un système de sélection de titres. La SEC affirme que par ce système, qui viole la loi sur les conseillers en investissement, la propriétaire a gagné plus d’un million de dollars, rapporte Financial Planning.

Selon les documents judiciaires, l’intimée aurait négocié des titres dans le compte de négociation principal de Bell Rock et attendu de voir les performances des titres avant de les attribuer aux comptes clients. Elle aurait ainsi alloué de manière disproportionnée les transactions rentables aux comptes qui lui appartenaient ainsi qu’à sa famille et, en contrepartie, aurait alloué les transactions moins rentables aux comptes clients.

La plainte de la SEC montre que la valeur des comptes de l’intimée et de ses proches ont augmenté de 2 % alors que ceux de ses clients ont perdu plus de 1,3 %.

La SEC accuse Marguerite Cassandra Toroian de fausses déclarations. Cette dernière aurait ainsi menti en affirmant à ses clients que toutes les transactions seraient réparties équitablement et que Bell Rock ne ferait pas passer ses intérêts avant ceux des clients.

L’intimée n’aurait de plus jamais demandé à un tiers d’effectuer des examens périodiques pour s’assurer qu’aucun compte de Bell Rock n’était systématiquement désavantagé, selon les documents judiciaires. Cette dernière et les personnes qu’elle avait désignées n’auraient « effectué que des examens aléatoires ad hoc de transactions individuelles pour vérifier leur cohérence avec la stratégie d’investissement de Bell Rock », peut-on lire dans lesdits documents.

Toutefois, Marguerite Cassandra Toroian conteste cette vision et compte bien, avec son équipe d’avocats, déposer une mention de rejet, selon ce qu’elle a affirmé à The Cape Gazette.

« J’ai choisi de ne pas régler cette situation avec notre organisme de réglementation parce que je pouvais voir très clairement qu’ils utilisent l’intimidation, les menaces, la torture mentale, tout ce qu’ils peuvent faire, pour qu’on règle avec eux et leur fasse un chèque, a-t-elle affirmé au journal. Comment acceptez-vous de régler quelque chose quand vous n’avez rien fait de mal et que vous le savez ? »

Selon elle, la SEC a mal lu les documents qu’elle lui avait remis. Elle reproche également à l’organisme de réglementation de ne pas avoir effectué d’audit correct de sa société.

« Je peux me battre et faire la lumière sur cette affaire, car ils font ce genre de choses tout le temps, a-t-elle souligné à The Cape Gazette. Personne ne les supervise et ne leur demande de rendre des comptes, et au fil des années, cela n’a fait qu’empirer. »

Sur le site de la SEC Investment Adviser Public Disclosure, Marguerite Cassandra Toroian possède 19 ans d’expérience dans trois sociétés, dont 16 ans en tant que directrice de Bell Rock. Son dossier comprend trois divulgations, deux étant liées à l’enquête et au dépôt de l’affaire de « cherry picking » de la SEC. Le dernier litige date de la fin 2020 et cette l’affaire a été rejetée sans préjudice en mars 2021.