Encore des lacunes dans les rapports ESG

Par La rédaction | 20 décembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Des lacunes persistent encore dans les rapports ESG (environnement, social et gouvernance) des 250 plus grandes entreprises canadiennes, met en lumière une étude de PwC Canada. Le rapport montre notamment que l’information financière et ESG sont encore traitées comme deux éléments distincts par nombre de compagnies.

Pourtant la nature et la biodiversité sont désormais des éléments essentiels à la résilience de nombreux secteurs. Ainsi, les intégrer au processus global de gestion des risques serait tout à fait logique, mais les sociétés peinent à le faire.

« Il y a une amélioration par rapport à l’année dernière, mais les progrès ne sont pas à la hauteur des attentes croissantes des parties prenantes. Les sociétés canadiennes manquent des occasions importantes d’ajouter de la crédibilité à leur information ESG, a déclaré Sarah Marsh, associée et leader nationale, Rapports et certification ESG, PwC Canada. Il est essentiel qu’elles aient un plan d’action clair, car les parties prenantes sont intransigeantes sur la transparence et les investisseurs et les chaînes d’approvisionnement demandent toujours plus d’initiatives ESG. »

Plusieurs entreprises sont à la traîne pour ce qui est des enjeux ESG. Ainsi seules 30 % d’entre elles ont un objectif net-zéro, malgré leur engagement au zéro émission nette. Alors qu’une certification décernée par un organisme externe ajouterait de la crédibilité à l’information qu’elles publient, près des trois quarts des répondants (73 %) ne font pas l’objet d’une telle certification.

Pour ce qui est de l’information en rapport avec la diversité, les entreprises privilégient les informations qui touchent les groupes LGBTQ2+, mais nombre d’entre elles oublient les autochtones. En fait, seulement 38 % des entreprises sondées publient leurs politiques concernant les relations avec les peuples autochtones.

Si l’on s’intéresse spécifiquement au secteur des services financiers, la situation n’est pas meilleure. Ainsi, seulement 28 % des entreprises incluent des connaissances dans le domaine ESG dans la matrice de compétences de leur conseil d’administration.

« Les parties prenantes veulent plus de transparence et une information fiable et comparable, rappelle pourtant Caroline Gadbois, directrice principale, Rapports et certification ESG chez PwC Canada. Les investisseurs veulent comprendre comment une entreprise identifie ses risques et opportunités ESG et quelles en sont les implications financières. Et les entreprises ont besoin de soutien pour l’implantation des processus, des contrôles internes et des systèmes qui leur permettront de collecter les données ESG, d’évaluer leur performance et d’en mesurer l’impact sur leurs finances. Cette méthode cohérente est la différence entre une approche ESG qui ne vise que la conformité et une initiative qui permet réellement de créer de la valeur. »