Endettement : comment s’en sortent les retraités?

Par Ronald McKenzie | 27 avril 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Relaxed senior couple sitting with their investment agent

Même si un grand nombre de retraités canadiens sont endettées, la situation n’est pas hors de contrôle. Une étude de Statistique Canada qui couvre l’année 2009 démontre en effet que seuls 34 % des retraités de 55 ans ou plus traînaient des dettes. La médiane de celles-ci se situait à 19 000 $.

Dans l’absolu, cette somme peut paraître élevée. Cependant, il faut savoir que ces personnes détenaient des valeurs correspondantes de 42 000 $, pour ce qui est du revenu annuel moyen de leur ménage, et de 295 000 $ en valeur nette moyenne. « Dans l’ensemble, leur endettement équivalait à 7 % environ de leur actif total », explique Statistique Canada.

Par comparaison, le taux d’endettement de l’ensemble des ménages canadiens s’établissait à 19,6 %, soit près de trois fois plus. En 2009, les trois quarts des Canadiens de 19 à 64 ans vivaient dans un ménage où la dette moyenne était de 119 000 $.

L’agence canadienne a réussi à ventiler l’endettement des retraités. Les données sont intéressantes. Ainsi :

– 25 % devaient moins de 5 000 $.

– 32 % devaient de 5 000 $ à 24 999 $.

– 26 % devaient de 25 000 $ à 99 999 $.

– 17 % devaient 100 000 $ et plus.

Un endettement de moins de 5 000 $ chez les retraités pouvait être lié à l’utilisation du crédit comme facilité de paiement. « En fait, 92 % des gens ayant un tel degré d’endettement ont déclaré n’avoir contracté que des dettes de consommation », précise Statistique Canada.

Chez les retraités plus âgés, les probabilités d’une dette non réglée étaient significativement moindres. Un peu moins de la moitié (48 %) des retraités de 55 à 64 ans avaient un endettement quelconque comparativement à 20 % des retraités de 75 ans et plus.

La majorité des retraités estimaient que leur situation financière correspondait à leur attente avant la retraite. En outre, ils ont déclaré que leurs revenus couvraient leurs dépenses et qu’ils pouvaient « payer leurs factures et respecter leurs autres engagements financiers ».

Notons enfin que l’endettement était le plus fréquent chez les divorcés retraités (43 %), qui étaient suivis des gens ayant un conjoint (35 %), des personnes jamais mariées (30 %) et des veufs ou des veuves (28 %). De tous les groupes, celui des retraités divorcés présentait les médianes les plus basses pour le revenu annuel et la valeur nette.

Ronald McKenzie