États-Unis : la Fed réduit son taux principal de 0,5 %

30 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La Réserve fédérale américaine (Fed) a réduit d’un demi-point le niveau de ses taux directeurs. Juste après l’annonce, les Bourses américaines, qui avaient largement anticipé cette baisse, ont basculé dans le rouge avant de se redresser et de terminer la journée en hausse.

Cette nouvelle baisse, la neuvième depuis la crise des hypothèques à risque de 2007, ne constitue une surprise pour personne. Trois semaines après avoir réduit d’un demi-point le niveau de ses taux d’intérêt directeurs, dans le cadre d’une action concertée avec la plupart des autres grandes banques centrales, la Fed vient une encore une fois de desserrer sa politique monétaire. Le taux des Fed funds, son principal taux, est désormais de 1,0 %, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis juin 2004. Celui de son taux d’escompte se limite à 1,25 %.

« La Fed fait le même genre d’exercice qu’en 1998, lors de la crise asiatique. Cette diminution a pour effet de “liquéfier” l’économie. Ça permet aux courbes de rendement de s’accentuer et aux banques américaines d’accélérer leur recapitalisation », explique Martin Roberge, stratège de portefeuille à Valeurs mobilières Dundee.

Bien qu’elle fût attendue, cette décision de la Fed est une bonne nouvelle. Certes, l’impact sur l’économie américaine sera positif, mais c’est surtout l’effet thérapeutique sur la crise financière qui est recherché. « C’est maintenant au tour de l’Europe de bouger. En Angleterre, les courbes de rendement sont négatives, et elles ne sont que très faiblement positives dans le reste de l’Europe », souligne Martin Roberge.