Impôt 2009 : les épargnants auront besoin d’aide

Par Ronald McKenzie | 21 janvier 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Encore cette année, vos clients risquent d’être pris au dépourvu lorsqu’ils rempliront leurs déclarations de revenus.

Selon la firme H&R Block, qui a réalisé un sondage sur ce sujet en décembre dernier, les Canadiens «sont toujours perdants pour ce qui est de réclamer des crédits d’impôt et de profiter d’allégements fiscaux». En effet, seulement 35% des contribuables prévoient contribuer à un REER et à peine 26% d’entre eux ont ouvert un CELI. À peine 8% des Canadiens ayant gagné un revenu d’emploi en 2009 réclameront le crédit fédéral pour emploi.

Les propriétaires d’une maison sont dans le brouillard pour ce qui est des avantages fiscaux que l’État leur consent pour 2009. Ainsi, seulement 5% des personnes de 18 à 34ans ont dit qu’ils demanderaient le crédit d’impôt fédéral pour l’achat d’une première habitation. Seulement un tiers des Canadiens comptent réclamer le crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire.

Or, beaucoup plus de contribuables pourraient profiter de l’aide du gouvernement. Il n’est pas nécessaire d’avoir rénové sa maison de A à Z pour y avoir droit. «Tout ce qui fait partie intégrante de la valeur du domicile peut être admissible. Si vous avez apporté de petites réparations ou de légers changements à votre domicile, vous devriez additionner vos reçus. Vous ne devez pas forcément avoir apporté 10000$ de rénovations pour présenter une demande. Si vous avez dépensé plus de 1000$ dans votre domicile cette année, vous pourrez probablement vous prévaloir de ce crédit», précise H&R Block.

Devant la complexité du régime fiscal canadien et québécois, il n’est pas surprenant d’apprendre que 22% des participants songent à consulter des spécialistes de l’impôt de vérifier s’ils ont bien réclamé tous les crédits et les déductions auxquels ils ont droit. Près de deux tiers leur demanderaient de revoir leurs déclarations antérieures au cas où il y aurait des déductions ou des crédits ratés, si ce service était offert sans frais.

H&R Block se réjouit du fait que les Canadiens commencent à être plus curieux de la chose fiscale. L’entreprise note un changement d’attitude des épargnants. Au cours des six derniers mois, 86 % d’entre eux ont adopté au moins une mesure visant à améliorer leur situation financière. Ils achètent moins d’articles non essentiels, ils attendent les soldes et ils ont réduit le nombre de sorties au restaurant.

«Après une année d’incertitude économique, les Canadiens dépensent plus judicieusement leur argent et souhaitent conserver ce qu’ils ont gagné au cours de l’année», constate H&R Block.

Une meilleure planification fiscale, il va sans dire, facilitera l’atteinte de cet objectif.

Ronald McKenzie