Indice S&P/TSX : + 20 % en 2008, prévoit Marchés mondiaux CIBC

9 janvier 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

L’indice composé TSX poursuivra sa montée en 2008 et devrait atteindre 16 200 points avant la fin de l’année, pour un rendement total approchant 20 %, estime Marchés mondiaux CIBC.

La banque d’investissement souligne que, même si la crise des prêts hypothécaires représente un fardeau pour les États-Unis, les facteurs économiques fondamentaux demeurent forts sur le marché canadien de sorte que les investisseurs doivent « résister à la tentation de se mettre à l’abri ».

Marchés mondiaux CIBC croit que les titres des secteurs des ressources et de l’énergie continueront leur ascension à la Bourse de Toronto. « La montée du baril de pétrole à 100 $US justifie notre importante surpondération des actions du secteur de l’énergie, ce qui, dans le contexte actuel des prix, favorisera beaucoup de fusions et d’acquisitions », a indiqué Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef.

Il souligne que les primes de fusion et d’acquisition sur le marché mondial de l’énergie ont été de l’ordre de 30 % à 40 % au cours des derniers mois. Il ne voit aucune raison qui empêcherait les acquisitions d’actifs canadiens du secteur de l’énergie, « particulièrement ceux des sables bitumineux », d’en offrir autant ou plus. « Les surpondérations dans les secteurs des métaux de base et de l’or reflètent notre optimisme à l’égard de la croissance de l’économie mondiale, stimulée par de fortes économies dans certains pays outremer, ainsi que notre pessimisme par rapport au dollar américain », a précisé l’expert, qui maintient une surpondération de quatre points pour les actions du secteur de l’énergie et de deux points pour celles des matériaux.

De tels chiffres sont-ils indicatifs d’une surchauffe, voire d’une bulle boursière? Rien du tout, dit Jeff Rubin. Les rendements des actions, par exemple, sont demeurés stables à environ 2 %, alors que les bénéfices croissants ont permis aux revenus de grimper au rythme des prix des actions. Bien que cela ne semble pas particulièrement important, ajoute-t-il, l’écart avec les rendements comptants et obligataires rétrécit, et sera diminué davantage par une réduction probable d’un quart de point de la Banque du Canada en janvier.

En outre, les rendements des actions à la Bourse de Toronto sont environ d’un demi-point plus élevés que ceux du S&P 500. Les gains en bénéfices devraient laisser la place à une forte croissance des dividendes en 2008.

Un des secteurs où le versement des dividendes est le plus généreux est celui des banques, secteur dans lequel Marchés mondiaux CIBC maintient une sous-pondération en raison des inquiétudes, « probablement déjà exagérées », relatives à l’exposition au crédit. « Cependant, on trouve le rendement d’actions le plus élevé, actuellement juste sous les 4 %, soit bien au-dessus des rendements obligataires sur une base ajustée à l’impôt, dans le secteur des services publics, qui est également attrayant comme placement défensif. Résultat, nous ajoutons une surpondération de un point de pourcentage à ce secteur », explique Jeff Rubin.

Dans l’ensemble, les entreprises canadiennes continueront à afficher une bonne santé financière. L’élan des bénéfices est (et demeurera) impressionnant, avec la hausse de 12 % observée l’an dernier dans les bénéfices nets d’exploitation surpassant le rythme des cours des actions. Les gains de profit de 13 % en 2008 seront soutenus par une hausse des prix du pétrole, du gaz naturel et de l’or, par une force renouvelée des métaux de base et par une bonne santé du secteur des ventes au détail au Canada. « Sur cette base, l’indice composé se retrouve raisonnablement 14,5 fois supérieur aux bénéfices, multiple qui est de plus en plus attrayant au moment où les taux d’intérêt diminuent », note Jeff Rubin.

Pour consulter l’étude de Marchés mondiaux CIBC (en anglais), cliquez ici