Inégalités salariales, encore du chemin à faire

15 décembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Même si la Loi sur l’équité salariale a plus d’un quart de siècle, il reste encore du travail à faire pour atteindre cette équité, souligne la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

« Comme le signalait l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) récemment, les inégalités salariales toujours présentes font en sorte qu’à partir du 27 novembre, c’est comme si les femmes travaillaient gratuitement pour le reste de l’année, et ce n’est pas acceptable », illustre le président de la CSQ, Éric Gingras.

Ce calcul a été réalisé à partir de la récente publication de l’Institut de la statistique du Québec. Celui-ci rappelait ainsi que la rémunération moyenne des femmes occupant un emploi salarié, soit 27,39 $, équivalait à environ 91 % de celle des hommes, qui elle s’élève à 30,16 $.

« Les statistiques démontrent qu’il y a du progrès dans la rémunération des femmes depuis l’adoption de la Loi, mais nous avons encore du chemin à faire pour atteindre cette équité pour laquelle nous travaillons si fort depuis des décennies. En 2022, il serait temps que toutes les travailleuses puissent avoir un salaire égal pour un travail jugé équivalent. L’équité salariale, il faut plus qu’en parler, il faut la régler, et ça prend une loi avec plus de mordant pour y arriver », a conclu Éric Gingras.

De ce point de vue, la CSQ réclame ainsi :

  • de contraindre les entreprises retardataires et les employeurs qui ne versent pas les ajustements salariaux à s’ajuster;
  • de remplacer le montant forfaitaire dû par un ajustement salarial sans étalement et prendre en compte les intérêts légaux à partir de la date où les salaires doivent être corrigés;
  • de donner plus de pouvoir à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), notamment celui d’intervenir afin que l’équité salariale soit atteinte, sans limiter le nombre d’années où les ajustements salariaux doivent être versés;
  • de permettre à la CNESST d’avoir accès à une information complète afin qu’elle soit outillée pour comprendre et analyser l’application de la Loi;
  • de s’assurer de la mise en place d’un comité de maintien de l’équité salariale dans les entreprises afin que les personnes salariées, particulièrement les travailleuses, puissent participer aux travaux et bonifier ceux-ci par leur expérience et leur connaissance des emplois;
  • et de réduire la périodicité de l’exercice du maintien à trois ans afin de faciliter la détermination des problématiques et diminuer le fardeau financier des entreprises qui doivent corriger les écarts salariaux