Interdit de vendre à découvert

23 septembre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario interdit jusqu’au 3octobre prochain la vente à découvert de 13importantes entreprises canadiennes du secteur des banque et des assurances. Il s’agit de:* Aberdeen Asia-Pacific Income Investment (FAP.TO)* Banque de Montréal (BMO.TO)* Banque Scotia (BNS.TO)* Banque CIBC (CM.TO)* Fairfax Financial (FFH.TO)* Kingsway Financial Services (KFS.TO)* Financière Manuvie (MFC.TO)* Quest Capital (QC.TO)* Banque Royale du Canada (RY.TO)* Financière Sun Life (SLF.TO)* Thomas Weisel Partners Group (TWP.TO)* Banque Toronto-Dominion (TD.TO)* Merrill Lynch Canada (MLC.TO)

Cette interdiction temporaire a trouvé appui auprès des Autorités canadiennes en valeurs mobilières. Elle fait écho à la décision des agences réglementaires américaines et britanniques de restreindre les opérations de vente à découvert qu’elles accusent d’avoir précipité les Bourses dans la tourmente historique de la semaine dernière. Aux États-Unis, il n’est plus possible pour l’instant de vendre à découvert les titres de près de 800entreprises.

Les fonds de couverture seront touchés par cette interdiction. «Ils sont configurés pour faire de la vente à découvert. Cela va leur nuire», dit Pierre St-Laurent, président de la firme ActifConseil. Certes, la liste des titres visés est limitée au Canada, mais l’impact négatif sur les rendements de septembre est à peu près certain, souligne l’expert.

Ce qui est problématique, c’est que l’interdiction vaut tant pour le Canada que les États-Unis et le Royaume-Uni. Les autorités américaines souhaitent même que tous les pays du G7 lui emboîtent le pas. «Or, les gestionnaires de fonds de couverture ne connaissent pas de frontières. Ils n’ont plus la liberté dont ils ont besoin pour générer des rendements comme avant», note Pierre St-Laurent.

Par ailleurs, les fonds négociés en Bourse (FNB) de la firme Horizon BetaPro offrent plusieurs produits de marché baissier. Ces FNB ne sont pas affectés par l’interdiction, car ils négocient des contrats à terme qui, eux, ne sont pas soumis aux récentes mesures.