Jetez un coup du côté des banques

7 mai 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(07-05-2007)David Berman, du Financial Post, croit que les investisseurs à la recherche d’une occasion d’affaires devraient jeter un coup d’oeil du côté des grandes banques canadiennes.

Au cours des cinq dernières semaines, les titres bancaires ont reculé de plusieurs points de pourcentage et pourraient devenir tentants. Le plus récent fléchissement fait suite aux déboires de la Banque de Montréal qui a perdu 450 millions de dollars en spéculant sur le prix du gaz naturel. Le cours de son action a cédé 5,9 %, effaçant d’un coup les gains accumulés depuis le début de 2007.

L’effet d’entraînement n’a pas tardé. Le cours de l’action de la Banque Royale a chuté de 4 % par rapport à son dernier pic du début d’avril. Celui de la Banque Scotia a perdu 2,9 %.

David Berman note que la volatilité récente du prix des actions des banques canadiennes n’est pas causée uniquement par les difficultés de la Banque de Montréal. Les opérations spéculatives des banques sur les marchés des capitaux ne représentent qu’une infime partie de leurs activités, soit à peine 4 % de leurs revenus totaux. En outre, ce n’est pas la première fois que des opérations financières tournent mal. Les banques réussissent à s’en sortir généralement indemnes.

Le recul actuel des titres bancaires canadiens, explique David Berman, tient au fait que les cours ont atteint des sommets historiques au début du printemps et qu’ils se négocient à prime en comparaison avec leurs homologues américaines. Par exemple, les actions des banques d’ici s’échangent à 14,8 fois les bénéfices de 2006. C’est nettement plus cher qu’aux États-Unis, où la prime à payer est de 13,2 fois les bénéfices.

Il faut dire qu’on est nerveux chez nos voisins du Sud. Le ralentissement de la croissance économique jumelée à la crise dans le secteur des hypothèques à haut risque créent des pressions sur la rentabilité des banques. Cela se reflète sur le cours des actions. L’indice KBW de 24 grandes banques américaines recule de 1 % jusqu’ici cette année, alors que le S&P 500 est en avance de 5 %. Plusieurs analystes pensent que les banques canadiennes vont subir le même sort.

Si c’est le cas, dit David Berman, les investisseurs avisés doivent se préparer à prendre position. À long terme, ils ne peuvent qu’en sortir gagnants. Elles ont toujours su ressortir avec force des creux momentanés. Et comme elles versent un généreux dividende, elles représentent l’un des meilleurs investissements sur le marché, conclut David Berman.