La baisse de la consommation aux États-Unis envoie des signaux inquiétants

30 septembre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Moteur traditionnel de la croissance américaine, les dépenses des ménages aux États-Unis ont fait du surplace en août, après avoir augmenté de 0,7% en mai, de 0,5% en juin et de 0,1% en juillet. La stagnation des dépenses survient alors que le revenu personnel a augmenté de 0,5%. En d’autres mots, les consommateurs américains ne consomment plus, ajoutant aux difficultés de l’économie qui semble se rapprocher de la récession, selon plusieurs observateurs.


Cet essoufflement signifie que l’effet lié aux chèques de remboursement d’impôt accordés par le gouvernement Bush, précisément pour relancer la croissance, a fait long feu. Ces chèques, qui constituaient une des mesures du plan d’aide à l’économie voté par le Congrès au printemps, ont été envoyés aux ménages de la fin avril jusqu’à la mi-juillet.

La modération de l’inflation, conjuguée à la baisse des prix du pétrole, n’a apparemment pas poussé les consommateurs vers les grands magasins. Au contraire, ils seraient enclins à accumuler de l’épargne.

Ces données portent les économistes de Desjardins à croire que la consommation réelle risque d’afficher une décroissance au 3e trimestre. Ce serait une première depuis la fin de 1991. «Même lors de la récession de 2001, la consommation n’a jamais diminué sur une base trimestrielle. L’acquis de croissance pour le 3e trimestre est maintenant de moins 2,3%», souligne Francis Généreux, économiste senior au Mouvement Desjardins.

Cet étranglement des dépenses des ménages a de quoi inquiéter les autorités américaines. En effet, la consommation intérieure représente normalement près de 70% du PIB des États-Unis. Si le frein mis aux dépenses de consommation découle sans nul doute possible de la situation économique actuelle, il risque fort d’avoir à son tour des conséquences négatives sur l’ensemble de l’économie et d’alimenter un cercle vicieux.

«Bien qu’une stagnation soit mieux qu’une décroissance, l’évolution de la consommation demeure peu encourageante. Les risques de détérioration de la conjoncture sont encore nombreux», signale Francis Généreux.

Il faut maintenant espérer que l’aide de la Maison-Blanche parviendra à assouplir les restrictions sur le crédit qui menaçaient d’ébranler encore plus la consommation. Du côté de la Réserve fédérale, le fait que l’inflation de base reste relativement élevée devrait l’inciter à garder ses taux directeurs inchangés, conclut Francis Généreux.

Moteur traditionnel de la croissance américaine, les dépenses des ménages aux États-Unis ont fait du surplace en août, après avoir augmenté de 0,7% en mai, de 0,5% en juin et de 0,1% en juillet. La stagnation des dépenses survient alors que le revenu personnel a augmenté de 0,5%. En d’autres mots, les consommateurs américains ne consomment plus, ajoutant aux difficultés de l’économie qui semble se rapprocher de la récession, selon plusieurs observateurs.


Cet essoufflement signifie que l’effet lié aux chèques de remboursement d’impôt accordés par le gouvernement Bush, précisément pour relancer la croissance, a fait long feu. Ces chèques, qui constituaient une des mesures du plan d’aide à l’économie voté par le Congrès au printemps, ont été envoyés aux ménages de la fin avril jusqu’à la mi-juillet.

La modération de l’inflation, conjuguée à la baisse des prix du pétrole, n’a apparemment pas poussé les consommateurs vers les grands magasins. Au contraire, ils seraient enclins à accumuler de l’épargne.

Ces données portent les économistes de Desjardins à croire que la consommation réelle risque d’afficher une décroissance au 3e trimestre. Ce serait une première depuis la fin de 1991. «Même lors de la récession de 2001, la consommation n’a jamais diminué sur une base trimestrielle. L’acquis de croissance pour le 3e trimestre est maintenant de moins 2,3%», souligne Francis Généreux, économiste senior au Mouvement Desjardins.

Cet étranglement des dépenses des ménages a de quoi inquiéter les autorités américaines. En effet, la consommation intérieure représente normalement près de 70% du PIB des États-Unis. Si le frein mis aux dépenses de consommation découle sans nul doute possible de la situation économique actuelle, il risque fort d’avoir à son tour des conséquences négatives sur l’ensemble de l’économie et d’alimenter un cercle vicieux.

«Bien qu’une stagnation soit mieux qu’une décroissance, l’évolution de la consommation demeure peu encourageante. Les risques de détérioration de la conjoncture sont encore nombreux», signale Francis Généreux.

Il faut maintenant espérer que l’aide de la Maison-Blanche parviendra à assouplir les restrictions sur le crédit qui menaçaient d’ébranler encore plus la consommation. Du côté de la Réserve fédérale, le fait que l’inflation de base reste relativement élevée devrait l’inciter à garder ses taux directeurs inchangés, conclut Francis Généreux.

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