La Banque centrale de Chine relève ses taux d’intérêt

22 août 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Afin de freiner une inflation croissante et d’éviter ainsi la surchauffe de l’économie, la Banque centrale chinoise a relevé pour la 4e fois cette année ses taux d’intérêt sur les dépôts et les prêts.

En dépit des soubresauts boursiers provoqués par la crise des hypothèques à risque sur le marché américain, l’économie chinoise – la 4e plus importante au monde – a continué à progresser, atteignant un taux de croissance de 11,9 % durant le dernier trimestre. L’indice principal de la Bourse de Shanghai a également enregistré un 8e record lors de sa clôture, mardi dernier.

Les inquiétudes des autorités chinoises liées à l’inflation persistent, bien que la Banque centrale de Chine ait relevé trois fois les taux d’intérêt cette année. Mardi, la Banque a haussé le taux des prêts d’un an de 18 points de pourcentage, soit de 6,84 % à 7,02 %. Elle a fait passer de 3,33 à 3,60 % le taux sur les dépôts à terme d’un an.

« Ces mesures devraient exercer un contrôle sur le crédit et stabiliser les risques d’inflation », ont dit les porte-parole de la Banque. Les économistes s’attendaient à une hausse des taux d’intérêt après que le gouvernement chinois eut annoncé que l’inflation avait atteint son plus haut sommet depuis une décennie, en raison d’une augmentation de 15,4 % du prix des aliments en un an. Le taux d’inflation de 5,6 % enregistré en juillet dernier a également été le taux mensuel le plus élevé depuis février 1997, selon le Bureau national de la statistique.

L’objectif gouvernemental pour 2007 est plutôt de ramener l’inflation à un taux de 3 %. Les dirigeants chinois redoutent les répercussions politiques d’une hausse du prix des denrées alimentaires dans les populations pauvres, localisées principalement dans les campagnes. Les communistes souhaitent en outre que la croissance économique aide à réduire la pauvreté. Cependant, ils craignent que le retrait des investissements sur le marché immobilier et dans d’autres secteurs économiques pousse l’inflation à la hausse ou provoque une crise de la dette en cas de défaut de paiement des emprunteurs.