La Caisse : barrage contre le Vérificateur général

Par Ronald McKenzie | 5 mars 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le cirque politique entourant la tenue d’une commission parlementaire spéciale sur les résultats de la Caisse de dépôt et placement du Québec vient de connaître un nouveau rebondissement. Mercredi midi, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a annoncé que cette commission parlementaire n’aura pas lieu.Pour sa part, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) exige que se tienne sur-le-champ une commission d’enquête publique indépendante. Pourquoi pas une commission parlementaire ? «Parce qu’on peut y dire n’importe quoi, il n’y a pas d’offense.» Ou une enquête du VG? «Parce que ce n’est pas contraignant, il n’y a pas de portée judiciaire. Le Vérificateur général va agir seul, regarder les chiffres, et puis voilà!», dit Yves Michaud, fondateur du MEDAC.

Au cours d’une commission d’enquête publique, ajoute-t-il, les personnes qui refusent de témoigner peuvent être sanctionnées. «Ça permettra d’aller au fond des choses. Pour le papier commercial toxique, on saura quels fonctionnaires de la Caisse en ont acheté et vendu.» Il espère qu’une éventuelle commission d’enquête passera à la loupe les achats d’actions de Power Corporation, l’actuel employeur d’Henri-Paul Rousseau. «C’est important, ne trouvez-vous pas?»

Ronald McKenzie