La confiance des investisseurs recule

24 janvier 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(24-01-2007)En janvier, l’indice State Street s’est établi à 85, en baisse de 3 points sur le mois précédent. Ce recul de plus de 3 % confirme une certaine préoccupation des investisseurs institutionnels mondiaux à l’idée que la croissance ne puisse se poursuivre en 2007.

En particulier, on s’inquiète de l’impact sur les marchés qu’auront le ralentissement du marché immobilier aux États-Unis, le resserrement de la politique monétaire au Japon et les contraintes budgétaires en Europe.

Les diminutions les plus nettes se sont produites en Europe et en Asie, où les indices régionaux ont fléchi de 5 % et de 3,6 % respectivement pour se fixer à 92 points(Europe)et à 86,8 points(Asie). « La confiance des investisseurs institutionnels enregistrée en Europe et en Asie a atteint un niveau record vers la fin de l’année 2006 ; un certain repli dans ces régions n’est donc peut-être pas surprenant », souligne State Street. En outre, les abondantes réserves de change et les conditions de forte liquidité en Asie devraient contribuer à relever la confiance des investisseurs dans cette région. Dans le même temps, les preuves grandissantes d’une croissance soutenue et les dividendes résultant de la restructuration des entreprises devraient stimuler la confiance des investisseurs institutionnels en Europe.

En Amérique du Nord, l’indice régional a baissé de 2 % à 96,1 points. Les investisseurs ne semblent pas croire à la pérennité de la croissance américaine sur la base de ces dernières données meilleures que prévu. Selon eux, les résultats financiers des entreprises ne s’amélioreront pas, même si les indicateurs économiques demeurent positifs.

Quant aux taux d’intérêt pratiqués aux États-Unis, les attentes revues en baisse ont sans doute également joué un rôle dans le repli de la confiance des investisseurs. Au début décembre, note State Street, le marché à terme avait déjà anticipé et presque complètement intégré la baisse des taux par la Réserve fédérale pour le premier trimestre 2007. « La robustesse des données économiques a complètement annulé l’effet de détente monétaire attendu », souligne State Street.

Mais tout n’est pas perdu. S’il s’avère que les températures particulièrement clémentes de cet hiver expliquent en grande partie la solidité récente des données économiques américaines, il est possible que les attentes de taux soient révisées en baisse dans les semaines qui viennent, « offrant ainsi une raison possible de plus grand optimisme de la part des investisseurs dans les mois à venir ».

Publié chaque mois, l’indice State Street de confiance des investisseurs est suivi par les gestionnaires de fonds et les banques centrales. C’est le seul indice qui mesure de manière quantitative les tendances d’achat des investisseurs institutionnels dans le monde entier.

Il se fonde sur une théorie financière qui attribue une signification particulière aux changements de sentiment des investisseurs vis-à-vis du risque. En bref, plus les investisseurs institutionnels sont prêts à consacrer une part importante de leurs portefeuilles à des placements en actions, dit State Street, plus leur confiance est grande.