La crise des hypothèques à risque pourrait coûter 300 milliards de dollars

22 novembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les pertes totales provenant de la crise des hypothèques à risque pourraient atteindre 300 milliards de dollars et c’est le marché des actions qui pourrait bien souffrir le plus de cette crise financière, selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économique(OCDE).

« Même si les investisseurs semblent avoir rejeté le sentiment négatif qui prévalait cet été, il peut être trop tôt pour tirer des conclusions. Comme les ajustements arrivent par vagues et que les pertes les plus importantes prennent quelques mois avant d’affecter les compagnies ou les consommateurs, les récentes corrections ne sont que des signes avant-coureurs d’une baisse à venir », avertit l’OCDE dans son rapport.

Les institutions financières de même que les autorités politiques avaient besoin de temps pour sonner le glas de cette crise des hypothèques à risque sur le marché immobilier américain, qui s’est répercutée sur les marchés financiers en juillet et en août, selon le rapport.

L’OCDE a toutefois salué la création du superfonds mis en place par Citigroup, la Bank of America et JP Morgan Chase pour réinvestir conjointement dans de nouveaux véhicules de placement, un mécanisme qui a aidé à prévenir une vente de feu supplémentaire des actifs risqués comme le papier commercial. Selon le dernier rapport du Financial Markets Trends, publié par l’OCDE, seul le temps permettra de venir à bout de ces bouleversements.

L’organisation basée à Paris affirme que le marché immobilier américain n’est pas au bout de ses peines et continuera à affecter les dettes liées aux hypothèques et détenues par les banques, les fonds de couverture et les compagnies d’assurance. « Nous n’avons pas encore atteint le fond du baril en matière de restructuration, de défauts de paiement et de pertes hypothécaires », a mentionné l’OCDE.

Quelque 890 milliards de subprimes, ou hypothèques à risque viendront en effet à terme en 2008, principalement en mars prochain. Des pertes de 14 % liées aux hypothèques à risque, par exemple, signifieraient pour les emprunteurs un manque à gagner de 125 milliards de dollars.