La prison pour un ancien directeur de BMO

Par La rédaction | 19 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Prison
Photo : Allan Swart / 123RF

Un ancien directeur de succursale de la Banque de Montréal devra passer sept ans derrière les barreaux pour avoir volé pas moins de 12 millions de dollars à trois de ses clients fortunés.

Sur une période de neuf ans, Bassam Salman a détourné des fonds et produit des faux documents pour faire croire à ses clients que leur argent était bel et bien investi conformément à leurs directives de placement, rapporte La Presse.

« Entre 2004 et 2012, l’accusé a fait un nombre incalculable d’opérations de transfert et créé un nombre incalculable de faux documents pour camoufler ces opérations bancaires frauduleuses », a souligné la juge Nathalie Duchesneau dans sa décision.

L’homme de 62 ans travaillait depuis 25 ans pour BMO. Son stratagème a été découvert après son départ à la retraite. La banque a porté plainte en 2013, mais Bassam Salman vivait à l’époque au Liban, son pays d’origine. Il a été arrêté lors d’un retour au Québec en 2017. Les trois clients lésés ont été remboursés par BMO.

Selon La Presse, il s’agit de l’une des plus importantes fraudes bancaires de l’histoire du Québec.

LES FONDS SE SONT VOLATILISÉS

Les sommes dérobées à ses clients ont permis au retraité de faire la grande vie. Il a notamment acheté une propriété en Floride et plusieurs voitures de luxe.

Une infime fraction des sommes dérobées, soit 290 000 $, a pu être récupérée par BMO à la suite de poursuites civiles intentées aux États-Unis et au Canada. Le reste des fonds n’a jamais pu être retracé.

Pour se défendre, Bassam Salman a expliqué qu’il avait fraudé ses clients car il se considérait sous-payé. « Il était payé 40 000 $ par année, alors qu’il générait des revenus annuels de 27 M$. Il considérait ne pas recevoir ce qu’il méritait », a rapporté la juge Duchesneau.

En plus de la peine de sept ans de prison, Bassam Salman devra payer une amende de 10,5 M$ au cours des dix ans suivant sa remise en liberté.

La rédaction