La retraite à 73 ans?

17 juin 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(17-06-2005)En 2050, les travailleurs du Canada et des États-Unis pourraient devoirprendre leur retraite à 73 ans si la tendance démographique actuelleet les politiques en matière de libre-échange suivent leur cours,rapporte Advisor.ca.

C’est la thèse qu’a défendue le professeur JeremySiegel, professeur de finances à l’école Wharton de l’universitéde Pennsylvanie, durant une allocution prononcée devant l’InvestmentManagement Consultants Association, à Toronto.

Jeremy Siegel appuie ses dires par des projections de rendements boursiers(qu’il estime à environ 6 % par année au cours des prochainesannées)et par le fait que de moins en moins de travailleurs vont contribueraux caisses de retraite privées et publiques, ce qui créera unepression inexpugnable sur les marchés financiers.

Jusqu’ici, les gouvernements ont dit que le problème du vieillissementde la population active nord-américaine pourrait être réglépar l’immigration, mais cela ne suffira pas. Il faudrait enregistrer enplus des gains extraordinaires de productivité pour que, dans le prochainesdécennies, les Nord-Américains puissent tirer leur révérenceau marché du travail à 65 ans tout en bénéficiantde conditions de retraite équivalant à celles d’aujourd’hui.

Autrement, selon les calculs du professeur Siegel, ils devront attendre jusqu’à73 ans avant de quitter leur emploi.

L’une des solutions qu’il propose est d’éliminer lesbarrières commerciales afin de permettre à l’Afrique etau Proche-Orient, qui recèlent une population jeune et nombreuse, dese développer pleinement et de stimuler la création de richesse.

Actuellement, les pays émergents représentent 80 % de la populationmondiale, mais seulement 20 % du PIB de la planète. Or, cette situationest en train de changer radicalement, dit le professeur Siegel, même siles «vieux» pays, comme les États-Unis et le Japon, imposenttoutes sortes d’obstacles pour empêcher ces concurrents de prendrela place qui leur revient. Cela ne fera qu’un temps, croit-il.

Le professeur Siegel indique que si les États-Unis persistent àrefuser le libre-échange au niveau mondial, leur dette extérieures’amplifiera et les déficits budgétaires s’accumuleront.Résultat : la population active américaine pourrait êtreobligée de travailler de 10 à 20 de plus qu’actuellementavant d’espérer prendre une retraite.