La vigilance s’est émoussée

Par La rédaction | 21 juillet 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les investisseurs se sont tellement habitués à être protégés par les banques centrales, que leur prudence s’est érodée.

Depuis la crise financière de 2008, les banques centrales ont abreuvé les marchés de flots de liquidités pour assurer le dynamisme économique.

Les investisseurs ont su profiter de cette manne. Même si, à présent, les conditions économiques ont changé, ils semblent s’attendre à continuer à profiter de la protection des banques centrales. En cela, ils se fient davantage aux habitudes du passé qu’aux règles de prudence.

La décennie écoulée a été celle de toutes les opportunités faciles de faire de l’argent. Il suffisait quasiment d’être investi pour gagner.

Aujourd’hui, l’inflation et la baisse des marchés d’actions ont changé la donne. Pourtant, les investisseurs paraissent incapables de modifier leur comportement. Ils préfèrent rester investis plutôt que laisser passer l’occasion de gagner davantage… même si cette possibilité s’éloigne, explique Advisorpedia.

En effet, les économistes s’accordent pour dire qu’une récession est probable. Or, il est difficile de croire que les bénéfices vont croître, ou même se maintenir, durant une récession.

Bon nombre d’investisseurs, qui n’ont jamais connu de récession durant leur vie d’investisseur, s’apprêtent donc à vivre la récession en continuant de poser les mêmes gestes que durant une décennie de croissance.

De plus, ils croient que les banques centrales continueront d’amortir les chocs économiques comme elles l’ont fait depuis 2008. Pourtant, les conditions économiques ont fondamentalement changé : les banques centrales arrêtent de déverser des flots de liquidités. Au contraire, elles rehaussent le coût de l’argent, en relevant leurs taux d’intérêt pour juguler un niveau d’inflation inconnu depuis le début du siècle.

Lorsque les investisseurs comprendront cela, ils risquent de tenter de tous de sortir du marché en même temps, aggravant leur propre situation. Les anciennes habitudes – rester investi quoi qu’il arrive – pourraient se transformer en réflexe de panique et devenir : il faut sortir quoi qu’il en coûte.

Il reste quelques mois aux investisseurs pour remettre en question leurs habitudes et s’adapter en douceur à la nouvelle donne économique.