L’AMF réclame la prison pour Sylvain Langelier-Legault

Par Ronald McKenzie | 10 mai 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’ex-conseiller Sylvain Langelier-Legault devra répondre à 18 chefs d’accusation portés contre lui par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

L’organisme de réglementation lui reproche d’avoir :

– agi illégalement à titre de courtier en valeurs (2 chefs);

– aidé la société Gestion Placement Avenir, une entreprise appartenant à Sylvain Langelier-Legault, à procéder à des placements illégaux (9 chefs);

– fourni des informations fausses et trompeuses à des investisseurs en leur mentionnant qu’ils effectuaient avec lui des placements sécuritaires dans des obligations d’épargne (5 chefs).

En outre, Sylvain Langelier-Legault fait face à deux chefs d’accusation pour s’être porté garant de la valeur éventuelle d’un placement.

L’AMF réclame des amendes de 225 000 $ ainsi qu’une peine d’emprisonnement. Commentant la sévérité de la sentence recherchée, Sylvain Théberge, porte-parole de l’AMF, a indiqué à Conseiller.ca : « La gravité des gestes qui ont été posés justifie notre demande. Sylvain Langelier-Legault a englouti l’argent de personnes dans le besoin, en sachant ce qu’il faisait. »

Ex-représentant en assurance de personnes, en assurance collective de personnes ainsi qu’en courtage en épargne collective et en contrats d’investissement, Sylvain Langelier-Legault développait avec ses clients une relation de confiance. Prétextant que leur argent était placé dans des instruments sécuritaires, il les convainquait d’investir d’importantes sommes dans sa propre compagnie Gestion de Placement Avenir qui devait ensuite réinvestir ce capital dans divers projets. Gestion de Placement Avenir opérait de la sorte sans prospectus visé.

Il aurait fait perdre près de 500 000 $ à cinq investisseurs. Deux d’entre eux ont reçu du Fonds d’indemnisation des services financiers des indemnités de 156 100 $.

On se rappellera que Sylvain Langelier-Legault a été radié de manière permanente des rangs de la Chambre de la sécurité financière en mars dernier. Le comité de discipline l’a reconnu coupable de s’être approprié à des fins personnelles un somme de plus de 400 000 $ que lui avaient confiée ses clients. Il a également été déclaré coupable d’avoir confectionné de faux relevés de placement et fait de fausses représentations.

« Ces infractions viennent ternir la réputation de la profession et ne sont pas de nature à favoriser la confiance du public envers les représentants », avait précisé la Chambre à l’époque.

Ronald McKenzie