Le Budget accentue l’écart entre les riches et les pauvres, indique l’Union des consommateurs

28 mai 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(28-05-2007)Selon l’Union des consommateurs, le nouveau Budget déposé par la ministre Monique Jérôme-Forget est un grave recul au chapitre de l’équité du régime fiscal et de la lutte à la pauvreté. Les ménages les plus pauvres ne bénéficieront pas des baisses d’impôt personnel qui y sont annoncées, et ceux à revenu moyen n’empocheront que quelques centaines de dollars de plus(ex.: 240$ pour un couple ayant deux revenus de travail totalisant 65000$). Ce sont les plus riches qui profiteront des plus importantes baisses d’impôt(ex.: près de 2000$ pour un couple dont les deux revenus totalisent plus de 175000$ par an).

De plus, le gouvernement du Québec fera désormais mauvaise figure en réclamant davantage de fonds au gouvernement fédéral, quand une part importante des derniers transferts fédéraux associés à l’effort de règlement du déséquilibre fiscal sert à baisser les impôts provinciaux.

L’Union des consommateurs croit que les populations les plus vulnérables souffriront davantage des diminutions de services associées à cette volonté du gouvernement Charest de restreindre la taille de l’État, et que les contribuables feront les frais de ce principe d’utilisateur-payeur.

Les revenus réels des plus pauvres diminueront, ceux-ci encaissant les différentes hausses de tarif(frais de scolarité, garderies, transport en commun, l’assurance médicament, etc.). Entre autres, l’organisme craint que la volonté de réduire la dette grâce aux revenus des exportations d’Hydro-Québec n’entraîne de nouvelles hausses des tarifs d’électricité.

De même, la nomination de Claude Castonguay à la tête d’une commission chargée de trouver des «solutions» au financement des soins de santé laisse craindre un rôle accru du privé et l’application d’instruments régressifs comme le ticket modérateur ou le recours à l’assurance privée.