Le Canada devrait lever l’interdiction de 7 ans sur la fusion des grandes banques

26 juillet 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(26-07-2005)Selon Bloomberg, le gouvernement canadien pourrait mettre de l’avant d’icila fin de l’année une réglementation qui permettrait auxcinq plus grandes banques du pays de fusionner.

Ce changement est retardé depuis plus d’un an par le ministredes Finances, Ralph Goodale. Pour s’assurer d’un plus grand soutienpolitique, il veut inclure une clause antimonopole qui empêcherait unedes institutions de posséder une part trop large du marché bancaire.

Le Parti conservateur et le Bloc Québécois se seraient prononcéen faveur de la nouvelle réglementation. Le NPD, lui, y serait opposé.

Si la réglementation est acceptée, toute demande de fusion seraitpassée en revue par les comités de finances du parlement, le Bureaude la concurrence et le Bureau du superintendant des institutions financières.C’est cependant M. Goodale qui aurait le dernier mot

Selon certains, les fusions pourraient aider les banques canadiennes àdevenir plus compétitives. Le chef exécutif de la Banque Scotia,Richard Waugh, a milité en faveur de la liberté d’acquisitionà l’intérieur du pays. Selon lui, elle aiderait àréduire les coûts, à augmenter les profits et à fairecompétition aux entreprises sur le marché international.

La Banque Royale(No.1)serait la principale désavantagée parcette réglementation, étant la plus grande banque du pays avecle quart des profits bancaires. En effet, si elle fusionnait avec la Toronto-Dominion(No.2)ou avec la Banque Scotia(No.3), ses parts du marché bancaires’élèveraient à 40 %, ce qui irait à l’encontrede la réglementation. En contrepartie, l’acquisition la plus alléchanteet la plus facile pourrait être celle de la Banque de Montréal(No.4).

L’interdiction de fusion entre les banques date de 1998. Le gouvernementavait alors bloqué l’achat de la Banque de Montréal parla Banque Royale, ainsi que la fusion entre la Toronto-Dominion et la CIBC(No.5).

Ne pouvant conclure de transactions en sol canadien, les banques canadiennesont dépensé plus de 12 milliards$ en acquisitions américainesdans les cinq dernières années. Entre autres, la Toronto-Dominiona accepté d’acheter la Hudson United Bancorp of Mahwah du New Jerseypour 1.9 milliards le 12 juillet dernier. Puis en février, Anthony Comper,le PDG de la Banque de Montréal s’est dit intéresséà débourser 2 milliards$ pour s’emparer de rivaux américains.