Le FMI craint une sévère récession aux États-Unis

3 octobre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Fonds monétaire international (FMI) vient de rendre publiques ses plus récentes perspectives de l’économie mondiale marquées au sceau du pessimisme. À propos des États-Unis, le FMI explique que les périodes de turbulences financières caractérisées par des difficultés dans le secteur bancaire «sont plus susceptibles de s’accompagner de phases de ralentissement économique sévères et prolongées».

Elles risquent davantage d’être suivies d’une contraction économique quand elles sont précédées d’une expansion rapide du crédit, d’une flambée des prix immobiliers et d’un endettement massif des ménages et des entreprises non financières. Les récessions qui s’ensuivent entraînent généralement des pertes de production deux ou trois fois plus élevées, et dure de deux à quatre fois plus longtemps que les autres.

«La situation actuelle aux États-Unis rappelle à certains égards des épisodes antérieurs de remous financiers liés au secteur bancaire qui ont été suivis de récessions», dit le FMI. Sauf que cette fois-ci, le problème semble plus sérieux. En effet, l’épisode actuel se classe parmi «les plus intenses pour les États-Unis», et l’un des plus généralisés puisqu’il touche quasiment tous le pays scrutés par le FMI.

Tout de même, certains facteurs positifs pourraient assurer une résistance à la stagnation de l’économie. Le FMI mentionne la « solidité relative » des bilans des entreprises en début de crise et la politique énergique d’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale. Dans la zone euro, la robustesse des bilans des ménages met l’économie quelque peu à l’abri d’un repli brutal.

Le FMI estime que les pouvoirs publics doivent adopter des «mesures énergiques» pour remédier aux turbulences et favoriser le rétablissement des fonds propres dans le système financier. En clair, il faut restaurer l’assise financière des grands intermédiaires financiers, des Bourses et des banques d’investissement. Ce sera l’une des façons d’atténuer l’ampleur des phases de ralentissement économique, conclut le FMI.