Le PIB du Canada n’avancera que de 1,7 % en 2008, croit le Conference Board

17 juillet 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La baisse des exportations limitera la croissance au Canada à seulement 1,7 % en 2008, estime le Conference Board. En revanche, les entreprises manufacturières devraient connaître un soulagement, car le dollar canadien se maintiendra juste sous la parité avec le billet vert.

Le Conference Board constate que le huard semble avoir quitté le « sillage des cours de l’énergie » qui ne cessent de grimper. Cela devrait l’aider à rester relativement stable en 2008 et en 2009. « Le fait que le huard ait cessé de suivre la course ascendante des prix des produits de base explique entre autres pourquoi la Banque du Canada a décidé de ne plus réduire les taux d’intérêt. »

Malgré l’augmentation des dépenses de consommation et de l’emploi, le PIB réel du Canada a enregistré une chute « pour le moins étonnante » pendant le 1er trimestre de 2008. La baisse de la demande américaine de produits canadiens, en particulier d’automobiles, constitue la principale raison qui explique les résultats négatifs de ce trimestre.

Mais les Canadiens n’ont pas à se plaindre, comparativement à leurs voisins américains. Les prévisions actuelles annoncent, aux États-Unis, une faible croissance des dépenses de consommation pendant le reste de l’année 2008 et en 2009. « Si l’économie américaine arrive à échapper à une récession en bonne et due forme, elle le devra à la vigueur de son secteur du commerce extérieur qui profite lui-même de la faible valeur du dollar américain et de la solide croissance d’un grand nombre de marchés émergents dans le monde », indique le Conference Board.

En outre, les chèques de remise du gouvernement et les faibles taux d’intérêt empêcheront les dépenses des consommateurs de tomber carrément dans le rouge, comme cela s’est produit lors de ralentissements économiques précédents.

Bien que modeste, la croissance des dépenses réelles de consommation des ménages américains, à laquelle s’ajoutera une devise stable, n’en viendra pas moins soulager quelque peu le secteur canadien des exportations l’an prochain. L’amélioration des échanges commerciaux et le maintien d’une certaine vigueur dans l’économie intérieure du Canada devraient se conjuguer pour aider la croissance du PIB réel à grimper à 2,7 % en 2009, prévoit le Conference Board.