Le ralentissement économique aux États-Unis laissera des marques sur l’industrie canadienne

3 août 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(03-08-2006)Le ralentissement imminent de l’économie américaine aura des répercussions sur les rendements industriels du Canada, indique l’édition semestrielle de Canadian Industrial Outlook écrit par l’économiste Sébastien Lavoie de TD. Les industries fortement exposées au marché américain, comme celles du secteur manufacturier, connaîtront une croissance lente. Toutefois, la grande diversification économique du Canada aidera à amortir l’impact ici de ce ralentissement chez nos voisins du Sud. Les industries liées aux services s’en sortiront encore mieux, étant moins vulnérables à l’activité économique américaine et plus influencées par des conditions domestiques saines.


Les événements du 11 septembre, la récession américaine de 2001, la hausse du dollar canadien, les prix élevés de l’essence et la compétition grandissante des marchés asiatiques ont eu d’importantes conséquences sur le secteur manufacturier américain. Celui-ci traîne de la patte depuis les cinq dernières années en termes de croissance de la production. «Nous n’attendons pas beaucoup d’améliorations dans les activités manufacturières avant la moitié de 2007 en raison de l’affaiblissement de l’économie américaine, affirme Sébastien Lavoie. Pour chaque dollar lié à la production manufacturière au Canada, 50 cents sont exportés, surtout aux États-Unis.» Heureusement, le secteur manufacturier devrait reprendre du poil de la bête dès la seconde moitié de 2007.

M. Lavoie croit toutefois que les conditions varieront à l’intérieur même du secteur manufacturier. Les industries les plus durement touchées seront celles de l’automobile et des pièces, du plastique, du caoutchouc et des produits forestiers, toutes fortement liées au niveau de demande au sud de la frontière. Certains manufacturiers, tels les producteurs de métal, d’ordinateurs et de machinerie, garderont la tête au-dessus de l’eau, bénéficiant des saines conditions économiques canadiennes et de l’investissement solide dans les entreprises.

L’affaiblissement de l’économie américaine influencera aussi le secteur résidentiel au Canada et entraînera une correction des prix des produits de base, surtout en ce qui concerne le pétrole brut et les métaux de base.

La construction résidentielle a déjà légèrement ralenti la cadence dans la majorité du Canada à cause des taux hypothécaires plus élevés et des maisons plus dispendieuses, indique M. Lavoie. La construction non-résidentielle, elle, pourrait aller à l’encontre de la tendance. «Avec des travailleurs qualifiés construisant des projets valant plusieurs milliards de dollars(champs de pétrole, équipement hydroélectrique au Québec, infrastructures pour les Olympiques de 2010 en Colombie-Britannique, équipement automobile en Ontario et tours à bureaux à Calgary), la construction non-résidentielle prendra plus d’ampleur», commente M. Lavoie.

En ce qui concerne l’industrie des services, TD Economics prévoit qu’elle dépassera le secteur des biens en 2006 et 2007, avec une croissance légèrement au-dessus de 3 %, avance M. Lavoie. Ce secteur n’étant pas aussi influencé par l’économie américaine, les grossistes, les détaillants, les services financiers et professionnels, ainsi que les télécommunications, notamment, obtiendront quelques-uns des meilleurs rendements, bénéficiant de brusques gains de salaire, d’une forte création d’emplois et d’un investissement solide dans les entreprises.

Les secteurs liés au tourisme et aux services alimentaires n’auront pas la même chance. La force du dollar canadien rend tout voyage au Canada dispendieux pour la communauté internationale. En raison du prix fulgurant de l’essence et du ralentissement de leur économie, les Américains resteront probablement chez eux. Les dépenses des touristes étrangers ont déjà diminué depuis un an et demi, mais M. Lavoie croit que le secteur pourrait quand même connaître une modeste croissance, les Canadiens continuant de voyager et de dépenser à l’intérieur du pays.

En gros, c’est la diversification de l’économie canadienne qui minimisera son ralentissement. The rapport Industrial Outlook est disponible en format PDF format sur le site www.td.com/economics.

(03-08-2006)Le ralentissement imminent de l’économie américaine aura des répercussions sur les rendements industriels du Canada, indique l’édition semestrielle de Canadian Industrial Outlook écrit par l’économiste Sébastien Lavoie de TD. Les industries fortement exposées au marché américain, comme celles du secteur manufacturier, connaîtront une croissance lente. Toutefois, la grande diversification économique du Canada aidera à amortir l’impact ici de ce ralentissement chez nos voisins du Sud. Les industries liées aux services s’en sortiront encore mieux, étant moins vulnérables à l’activité économique américaine et plus influencées par des conditions domestiques saines.


Les événements du 11 septembre, la récession américaine de 2001, la hausse du dollar canadien, les prix élevés de l’essence et la compétition grandissante des marchés asiatiques ont eu d’importantes conséquences sur le secteur manufacturier américain. Celui-ci traîne de la patte depuis les cinq dernières années en termes de croissance de la production. «Nous n’attendons pas beaucoup d’améliorations dans les activités manufacturières avant la moitié de 2007 en raison de l’affaiblissement de l’économie américaine, affirme Sébastien Lavoie. Pour chaque dollar lié à la production manufacturière au Canada, 50 cents sont exportés, surtout aux États-Unis.» Heureusement, le secteur manufacturier devrait reprendre du poil de la bête dès la seconde moitié de 2007.

M. Lavoie croit toutefois que les conditions varieront à l’intérieur même du secteur manufacturier. Les industries les plus durement touchées seront celles de l’automobile et des pièces, du plastique, du caoutchouc et des produits forestiers, toutes fortement liées au niveau de demande au sud de la frontière. Certains manufacturiers, tels les producteurs de métal, d’ordinateurs et de machinerie, garderont la tête au-dessus de l’eau, bénéficiant des saines conditions économiques canadiennes et de l’investissement solide dans les entreprises.

L’affaiblissement de l’économie américaine influencera aussi le secteur résidentiel au Canada et entraînera une correction des prix des produits de base, surtout en ce qui concerne le pétrole brut et les métaux de base.

La construction résidentielle a déjà légèrement ralenti la cadence dans la majorité du Canada à cause des taux hypothécaires plus élevés et des maisons plus dispendieuses, indique M. Lavoie. La construction non-résidentielle, elle, pourrait aller à l’encontre de la tendance. «Avec des travailleurs qualifiés construisant des projets valant plusieurs milliards de dollars(champs de pétrole, équipement hydroélectrique au Québec, infrastructures pour les Olympiques de 2010 en Colombie-Britannique, équipement automobile en Ontario et tours à bureaux à Calgary), la construction non-résidentielle prendra plus d’ampleur», commente M. Lavoie.

En ce qui concerne l’industrie des services, TD Economics prévoit qu’elle dépassera le secteur des biens en 2006 et 2007, avec une croissance légèrement au-dessus de 3 %, avance M. Lavoie. Ce secteur n’étant pas aussi influencé par l’économie américaine, les grossistes, les détaillants, les services financiers et professionnels, ainsi que les télécommunications, notamment, obtiendront quelques-uns des meilleurs rendements, bénéficiant de brusques gains de salaire, d’une forte création d’emplois et d’un investissement solide dans les entreprises.

Les secteurs liés au tourisme et aux services alimentaires n’auront pas la même chance. La force du dollar canadien rend tout voyage au Canada dispendieux pour la communauté internationale. En raison du prix fulgurant de l’essence et du ralentissement de leur économie, les Américains resteront probablement chez eux. Les dépenses des touristes étrangers ont déjà diminué depuis un an et demi, mais M. Lavoie croit que le secteur pourrait quand même connaître une modeste croissance, les Canadiens continuant de voyager et de dépenser à l’intérieur du pays.

En gros, c’est la diversification de l’économie canadienne qui minimisera son ralentissement. The rapport Industrial Outlook est disponible en format PDF format sur le site www.td.com/economics.

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