L’enrichissement des Canadiens ralentira, croit la TD

3 juillet 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les consommateurs canadiens resserreront vraisemblablement les cordons de leurs bourses au cours des prochains trimestres, croient les économistes de la Banque TD. En effet, du mou dans la création d’emplois, un ralentissement de la croissance des revenus et le fléchissement du marché immobilier devraient les inciter à plus de prudence.

Les ménages canadiens ont dépensé pratiquement sans compter durant les deux dernières années, note la TD. Ce faisant, ils ont soutenu l’économie canadienne alors que le secteur manufacturier, axé sur l’exportation, subissait les contrecoups d’une monnaie forte et du recul de la demande américaine.

Les experts de la TD ont identifié plusieurs facteurs suggérant un ralentissement dans les dépenses des ménages, même si celles-ci vont demeurer fortes.

D’abord, la croissance de l’emploi marquera le pas. Elle atteindra 1,6 % en 2008 et à peine 0,5 % en 2009. Le Canada sera alors loin des 2,3 % enregistrés en 2007. À la fin de 2009, le taux de chômage pourrait s’élever à 6,7 %.

Ensuite, l’enrichissement personnel fondé sur les gains dans l’immobilier pourrait stagner durant les deux prochaines années. Les propriétaires achèteront moins de meubles et d’électroménagers, ce qui se répercutera sur le marché de détail et certains pans du secteur manufacturiers.

Enfin, la flambée du prix des marchandises de base tirera bientôt à sa fin, étouffée par la faible demande en provenance des États-Unis. Cela affectera le revenu national canadien, parce que la fluctuation des prix a stimulé jusqu’ici la croissance des profits des entreprises, le revenu personnel des Canadiens et les revenus fiscaux des gouvernements.

Même un recul modeste des prix des marchandises de base pourrait agir comme un frein sur la croissance du PIB au Canada.