Les actions des banques, encore une bonne affaire?

13 octobre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les investisseurs découragés par la sous-performance boursière du secteur financier canadien devraient y songer à deux fois avant de larguer leurs actions des grandes banques. Même qu’il devraient envisager d’en acheter d’autres.

Voilà l’une des conclusions que tire la firme torontoise Veritas Investment Research. En effet, au cours de la période 1990-2010, les cinq grandes banques canadiennes ont enregistré des gains appréciables lorsqu’un certain indicateur se situait entre 15 et 20, note-t-elle dans une étude récente dont le quotidien The Globe and Mail a obtenu copie.

Cet indicateur particulier, c’est le « ratio cours/bénéfice rajusté en fonction du cycle ». Il mesure la moyenne des bénéfices des banques sur des périodes de 10 ans. Il tient compte de l’inflation et des charges exceptionnelles que les banques doivent essuyer et que les analystes ont tendance à minimiser. À 15, ce ratio est assez élevé, ce qui signifie que les actions des banques seraient chères.

Or, l’étude de Veritas démontre que, lorsque le ratio atteint 15, les actions des banques ont produit un rendement réel de 15 % par année. En six occasions par le passé, les investisseurs qui ont acheté les actions des grandes banques canadiennes alors que le ratio était à 20, donc encore plus élevé, ont tout de même enregistré des gains réels de 10 % par année, ce qui est remarquable.

Des observateurs sceptiques ont fait remarquer que les performances passées ne sont jamais garantes de celles de l’avenir et que le contexte économique d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’hier.

Les chercheurs de Veritas se disent parfaitement d’accord avec cette affirmation. Ils reconnaissent que les 20 prochaines années seront assurément plus ardues pour les banques canadiennes que ne l’ont été les 20 dernières.

Mais, même en coupant de moitié la performance des grandes banques, leur rendement réel pourrait afficher + 7,5 % par année. Ce n’est pas si mal, constatent les chercheurs de Veritas, car c’est l’objectif que se fixent les grandes caisses de retraite pour remplir leurs obligations envers leurs participants.